Le romancier québécois Yves Beauchemin est l’une des «vedettes» du Salon du livre de Toronto, qui se déroule de mercredi à samedi à la Bibliothèque de référence.
Célèbre pour Le Matou, Juliette Pomerleau, Charles le téméraire et La serveuse du Café Cherrier, il participera surtout à l’activité de vendredi à 18h, où il discutera de son dernier ouvrage, Les Empocheurs, sur la corruption politique et financière – toujours d’actualité.
Sa visite chez les francophones de Toronto lui permettra peut-être aussi de revisiter la vieille controverse des «cadavres encore chauds» qui le hante dès qu’il sort du Québec. C’est ainsi, en effet, qu’il avait décrit les Canadiens-Français hors Québec lors d’audiences de la Commission Bélanger-Campeau sur l’avenir constitutionnel du Québec en 1990.
En 2005, il expliquait au journal Voir que cette image lui était venue spontanément: «Je pense que j’aurai toujours à me justifier pour ce que j’ai dit parce que ça a fait mal à des gens. Le Canada vit sur l’illusion d’être un pays bilingue, mais on traverse la rivière à Ottawa et on sait bien que ce n’est pas tout à fait ça. Et partout ailleurs, on s’en va en déclinant… En même temps, c’est héroïque, ce combat, malgré tout, des Franco-Ontariens, des Franco-Manitobains…»
Au Salon du livre, il sera interviewé par Éric Robitaille, de l’émission radio-canadienne Grands Lacs Café, dont l’édition du samedi 3 décembre, de 9h à 11h, sera d’ailleurs diffusée du Salon du livre de Toronto. Ce sera aussi le cas de L’heure de pointe de Line Boily, le jeudi 1er décembre de 16h à 18h.