Permis d’études: exemption demandée pour les institutions franco-ontariennes

Collège Boréal, Distillerie, étudiants, permis d'études
Le président de l'AFO, Fabien Hébert, et la ministre des Affaires francophones de l'Ontario, Caroline Mulroney, lors de l'inauguration du campus torontois du Collège Boréal à l'automne 2023. Photo: l-express.ca
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Publié 06/02/2024 par l-express.ca

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) demande au gouvernement du Canada d’appuyer l’immigration francophone en Ontario en exemptant les étudiants étrangers des institutions postsecondaires franco-ontariennes des nouvelles règles liées aux permis d’études.

Le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté canadienne (IRCC) a annoncé une réduction nationale de plus de 35% du nombre de permis d’études par rapport aux années précédentes.

Les retombées négatives de cette décision sur la communauté franco-ontarienne et ses institutions postsecondaires sont de taille et peuvent nuire de façon importante à leur pérennité et à leur croissance, soutient l’AFO.

Lancement de l'Observatoire en immigration francophone, permis d'études
Le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, le recteur de l’UOF Pierre Ouellette (à g.) et le président de l’UOF (à d.). Photo: l-express.ca

Défis financier et démographique

«En plus d’ajouter un défi financier important à nos institutions, cette décision freine notre communauté dans son défi de faire face à la pénurie de main-d’oeuvre francophone et bilingue, qui est possiblement la plus grande menace de nos services en français», estime le président Fabien Hébert.

«L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a toujours été favorable à la volonté déclarée par les gouvernements de l’Ontario et du Canada d’attirer et d’accroître l’immigration francophone en dehors du Québec», ajoute-t-il.

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«Il est donc important d’encourager les institutions qui livrent des programmes en français à accueillir les étudiantes et étudiants internationaux sans leur imposer de nouvelles mesures restrictives.»

5 à 7 AFO Queen's Park députés francophones
Peter Hominuk, directeur général de l’AFO. Photo: l-express.ca

Prochain budget provincial

Par ailleurs, dans le cadre des récentes consultations prébudgétaires du gouvernement de l’Ontario, l’AFO a partagé ses recommandations visant à agrandir l’espace francophone en Ontario.

Devant les membres du comité permanent des Finances et des Affaires économiques, l’AFO a réitéré sa demande de financer l’Université de Sudbury et d’adopter une formule de financement pour les institutions postsecondaires offrant des programmes en français.

En santé, l’AFO rappelle également l’importance de «capter la variable linguistique» sur la carte santé.

Pour le secteur sans-but lucratif, le gouvernement est invité à assurer la pérennité du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO) en le reconduisant sur plusieurs années et en le bonifiant à 5 millions $ par année. Il est actuellement de 2 millions $.

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Place des Arts du Grand Sudbury
La Place des Arts du Grand Sudbury. Photo: Julien Cayouette, Le Voyageur

Deux centres culturels

L’AFO recommande un appui financier à deux centres culturels de langue française ayant un impact indéniable sur la population franco-ontarienne, soit le Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) et la Place des arts du Grand Sudbury.

«Notre communauté continue de se retrousser les manches pour surmonter des défis liés à la pénurie de main-d’œuvre, à l’accès au postsecondaire et en santé, entre autres», a fait valoir Fabien Hébert.

«Avec ses 30 000 entreprises et sa contribution à plus de 80 milliards $ au PIB de l’Ontario, la communauté franco-ontarienne a besoin des bons outils pour continuer son apport essentiel au développement de la province.»

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