Pénurie de main d’oeuvre dans la Marine… et l’Aviation… et l’Armée

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Sévère pénurie de main-d'oeuvre dans la marine de guerre canadienne, selon son commandant. Photo: capture d'écran de la vidéo du vice-amiral Angus Topshee
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Publié 30/11/2023 par l-express.ca

Le commandant de la Marine militaire canadienne, le vice-amiral Angus Topshee, a pris l’initiative inhabituelle, cette semaine, d’alerter le public sur les problèmes de son organisation au moyen d’une vidéo sur YouTube.

«La Marine royale canadienne fait actuellement face à de très graves problèmes qui pourraient faire en sorte que nous ne respecterons pas nos engagements en matière de posture et de disponibilité opérationnelle en 2024 et au-delà», affirme-t-il.

La pénurie de main-d’oeuvre – des taux de vacance supérieurs à 20% pour certains postes – serait particulièrement critique. «L’aviation et l’armée sont confrontées à des défis similaires», ajoute-t-il.

Le département du recrutement des Forces armées canadiennes n’aurait pas réussi à atteindre ses objectifs depuis plus de 10 ans.

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«Pas de cause unique»

En entrevue avec le blogueur Paul Wells, le vice-amiral Topshee explique sa démarche par «un besoin de transparence et d’honnêteté» envers les membres des Forces armées et envers les Canadiens.

Il ne s’agit pas d’une critique de ses collègues ou du gouvernement, assure-t-il. «Il n’y a pas de cause unique, d’organisation unique ou d’entité unique qui est responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons.»

Il est plus long de bâtir une marine et de former son personnel que de lever une armée de terre, ajoute-t-il.

Des navires de la Marine royale canadienne. Photo: capture d’écran de la vidéo du vice-amiral Angus Topshee

Nouveaux avions de patrouille

Cette sortie du vice-amiral survient au moment où le gouvernement canadien s’entend avec le gouvernement américain pour l’achat de 16 avions de patrouille de Boeing pour l’Aviation militaire canadienne, au prix de 10,4 milliards $.

Les avions P-8-A Poseidon, lanceurs de torpilles et de missiles, sont déjà utilisés par les principaux alliés du Canada. Ils remplaceront nos appareils Aurora, en service depuis 50 ans.

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Le ministère de la Défense assure que Boeing intègrera des compagnies canadiennes dans «ses chaînes d’approvisionnement», à hauteur de 5,4 milliards $ sur 10 ans.

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L’avion patrouilleur P-8 Poseidon de Boeing. Photo: boeing.ca

Sans appel d’offres

Le contrat a été accordé sans appel d’offres, au détriment de Bombardier selon des commentateurs et le chef du Bloc québécois au Parlement. Bombardier s’était dit en mesure de répondre au besoin de l’Aviation royale du Canada.

Selon le gouvernement, un appel d’offres aurait ajouté trois ou quatre ans au processus. Les 16 appareils doivent être livrés en 2026 et 2027.

«Le Canada a besoin d’une flotte d’aéronefs multimissions pour veiller à la sécurité de sa population et protéger la souveraineté de l’un des plus grands espaces aériens au monde», indique le ministre Bill Blair.

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Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair. Photo: Marianne Dépelteau, Francopresse

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