Paul Savoie invité au Bénin

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Publié 19/02/2008 par Ulysse Gry

Paul Savoie, célèbre poète de Toronto et l’un des plus prolifique écrivain du Canada, est invité au Festival International de la poésie à Cotonou, au Bénin, début mars.

«Je peux m’insérer comme ça dans des lectures de poèmes dans une autre langue, et j’écoute. Et même si je ne comprends rien, je suis touché.» Paul Savoie, de sa voix sereine et trouble résonnant des terres tranquilles de l’Est canadien, exprime rien moins que l’universalité de la poésie. Poète de la solitude et de la place de l’individu, il sait l’importance des rencontres et «la nécessité de s’insérer dans les mouvements sociaux, sinon on s’isole».

Invité par le Bénin pour son Festival international de poésie, il exulte d’avance. L’auteur de Racines d’eau sent déjà le souffle de l’ouverture et de l’échange dans ses branches pointant l’horizon. Ce travailleur de l’imaginaire, ce créateur de mythes n’a «encore jamais mis les pieds en Afrique».

Des lagunes béninoises jaillissent une fantastique fertilité littéraire, qu’il compte bien boire jusqu’à la lie.

Écrivain bilingue, il avoue un «attachement, une fidélité aux racines françaises», dans lesquelles il puise une inspiration débordante, profonde. Alors, participer au rassemblement de la fine fleur de la poésie francophone sur le Continent Magique est une chance qu’il saura cueillir précieusement.

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Son regard de poète émerveillé et attentif aura de quoi se nourrir: lectures, tables rondes, ateliers, conférences, il sera en plus présenté au public lors de trois soirées.

Originaire de Saint-Boniface dans le Manitoba, Paul Savoie a vécu quelques années au Québec puis s’est installé il y a une vingtaine d’années à Toronto. Partisan de la pluralité des langues, qui «ne sont pas une limite, mais des portes ouvertes» à travers lesquelles «on s’enrichit à chaque fois», il profite de son bilinguisme canadien pour transcender des thèmes comme «la recherche de l’amour, les choses qui dérapent, la place de l’imaginaire et de l’individu», dans des recueils de textes qui peu à peu forment un ensemble cohérent, ou presque.

De ses poèmes à plusieurs niveaux bourgeonnent des images évocatrices d’une réalité cachée, qu’il se fera un plaisir de partager avec le public du Bénin. Car il en est convaincu, «la poésie permet de rejoindre les gens», puisque «la langue est un autre visage de l’humanité, de la condition humaine».

C’est donc un véritable «outil d’apprentissage», qui le fera découvrir des cultures et littératures du soleil africain, tandis que le Bénin accueillera son œuvre couverte des neiges ontariennes. À noter enfin que Michel Dallaire, autre grand écrivain canadien, sera aussi du voyage.    

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