Paul Savoie, célèbre poète de Toronto et l’un des plus prolifique écrivain du Canada, est invité au Festival International de la poésie à Cotonou, au Bénin, début mars.
«Je peux m’insérer comme ça dans des lectures de poèmes dans une autre langue, et j’écoute. Et même si je ne comprends rien, je suis touché.» Paul Savoie, de sa voix sereine et trouble résonnant des terres tranquilles de l’Est canadien, exprime rien moins que l’universalité de la poésie. Poète de la solitude et de la place de l’individu, il sait l’importance des rencontres et «la nécessité de s’insérer dans les mouvements sociaux, sinon on s’isole».
Invité par le Bénin pour son Festival international de poésie, il exulte d’avance. L’auteur de Racines d’eau sent déjà le souffle de l’ouverture et de l’échange dans ses branches pointant l’horizon. Ce travailleur de l’imaginaire, ce créateur de mythes n’a «encore jamais mis les pieds en Afrique».
Des lagunes béninoises jaillissent une fantastique fertilité littéraire, qu’il compte bien boire jusqu’à la lie.
Écrivain bilingue, il avoue un «attachement, une fidélité aux racines françaises», dans lesquelles il puise une inspiration débordante, profonde. Alors, participer au rassemblement de la fine fleur de la poésie francophone sur le Continent Magique est une chance qu’il saura cueillir précieusement.