Didier Kabagema a publié tous ces romans sous le pseudonyme Didier Leclair (patronyme de son épouse Holly). Son dixième ouvrage vient tout juste de paraître et porte le titre le plus long: Le prince africain, le traducteur et le nazi. Il s’agit d’un roman d’espionnage.
Didier Leclair a dû avoir sous la main un plan détaillé du Paris des années 1940 et de ses arrondissements pour écrire son roman qui peint la Ville Lumière sous l’Occupation allemande. La recherche historique et toponymique est très réussie.
Il est fait mention d’une pléiade de rues, de nombreux endroits comme la gare du Nord, la Porte de Clignancourt, ou encore de certains lieux légendaires comme l’Hôtel Ritz, le café Lapérouse et le cénacle du jazz Hot Club de France. Il glisse aussi le nom de la maison close Sphinx et du cinéma Gaumont Palace (qui présente le film allemand L’Océan en feu).
Hôtel Majestic
Les références à l’armée allemande (Wehrmacht) sont détaillées. Il est question, bien entendu, de la Gestapo et de la fameuse Schutzstaffel (SS), mais aussi de la police de sécurité allemande Sipo-DD.
Il y a même une référence à l’Anschluss ou annexion de l’Autriche en 1938. Plusieurs scènes se déroulent à l’Hôtel Majestic, quartier général du haut commandant nazi en France (avenue Kléber à Paris).