PAFO : 30 organismes franco-ontariens se partageront 1 million $

Johh M. Beck et Glenn O'Farrell interviewés par Benjamin Vachet dans la webconférence du Club canadien de Toronto le 28 octobre.
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Publié 28/10/2020 par François Bergeron

Le gouvernement de l’Ontario accorde un million de dollars à 30 organismes dans le cadre du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO) 2020-2021.

Les projets sélectionnés, qui reçoivent entre 15 000 $ et 50 000 $, couvrent des secteurs comme la santé et le bien-être, les technologies de l’information, les services communautaires, les arts et la culture.

Les francophones contribuent

«Notre gouvernement reconnaît que la communauté francophone de l’Ontario représente un levier économique important et que les entrepreneurs et les entreprises francophones contribuent grandement à la prospérité de l’Ontario», a déclaré la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, ce mercredi 28 octobre.

Le PAFO vise à améliorer les services de première ligne et à renforcer la capacité des organismes à offrir des services en français.

La ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Caroline Mulroney.

Ateliers, webinaires, spectacles

Les bénéficiaires d’une subvention du PAFO ont développé des initiatives comme des ateliers pour les immigrants francophones, des webinaires pour former les professionnels de la santé du Nord de la province, des services de traduction pour les communautés agricoles rurales et l’achat d’équipement pour permettre la diffusion virtuelle de spectacles artistiques en français.

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Parmi eux, mentionnons le Club canadien de Toronto, la Maison d’hébergement pour femmes francophones, le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones, le Salon du livre de Toronto, Cinéfranco, le Centre culturel Frontenac à Kingston, le Centre francophone de Hamilton.

Leurs projets se dérouleront à partir du 15 octobre 2020 et doivent se terminer au plus tard le 31 mars 2021.

Réseau économique francophone

Récemment, le gouvernement provincial investissait 500 000 $ pour soutenir la création d’un Réseau économique francophone servant à promouvoir les biens et services franco-ontariens, ainsi qu’à permettre aux entrepreneurs de mieux se connaître.

La ministre Mulroney en a parlé lundi devant le Global Forum 2020, une sorte de «Davos canadien» qui rassemble plusieurs dirigeants d’entreprises privées et d’agences publiques.

John M. Beck, le fondateur et patron du géant de la construction Aecon.

John M. Beck et Glenn O’Farrell

Son conseiller Glenn O’Farrell, l’ex-PDG de TFO, a aussi cité le nouveau Réseau en exemple, le lendemain, lors de son intervention dans la webémission du Club canadien de Toronto sur la relance économique, en compagnie de John M. Beck, le fondateur du géant de la construction Aecon.

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M. Beck a déploré qu’à mesure que la pandémie et les mesures de confinement perdurent, on remarque une baisse de productivité et «un certain laisser-aller» chez tous les travailleurs et les dirigeants.

Il s’inclut dans cette généralisation et dit regretter l’énergie des rencontres et du travail en personne. Le télétravail est cependant là pour rester dans plusieurs secteurs, croit-il, et «les voyages en avion pour une réunion de deux ou trois heures, c’est fini».

Glenn O’Farrell, ombudsman des assurances et conseiller de la ministre Caroline Mulroney.

Solutions hybrides sur mesure

La relance économique passera, selon lui, par des solutions «hybrides sur mesure», donc par une plus grande flexibilité, ainsi que par des investissements «dans l’essentiel».

L’endettement occasionné par la pandémie (chute des revenus et explosions des dépenses) restera soutenable grâce à des taux d’intérêt minimes.

MM. Beck et O’Farrell ont tous deux souhaité que la pandémie ne freine pas l’immigration ni le commerce international, très profitables au Canada.

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Ils reconnaissent aussi que la relance canadienne dépend beaucoup de la relance américaine.

Par ailleurs, une éventuelle relance «verte» dépendrait du développement de nouvelles technologies, dont l’hydrogène comme future source d’énergie. L’intégration des préoccupations environnementales dans les politiques économiques, «c’est une révolution irrésistible», estime M. Beck.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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