Otello à l’Opéra: jalousie fatale

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Publié 02/03/2010 par Annik Chalifour et Esther Vlad

L’opéra Otello selon la tragédie de William Shakespeare, considéré comme un chef-d’oeuvre de Verdi, était offert par la Canadian Opera Company (COC) au Four Seasons Centre for the Performing Arts jusqu’au 28 février. Le spectacle constitué de quatre actes durait presque trois heures incluant deux entractes; l’oeuvre était interprétée en italien et sous-titrée en anglais.

Composé en 1887 à La Scala de Milan, Otello, drame lyrique, est né de la collaboration du compositeur et poète musicien Arrigo Boito. La partition de Verdi d’une richesse infinie, renouvelle l’art lyrique par une musique plus souple révélant la beauté exceptionnelle du texte. Une œuvre à la fois complexe et équilibrée où les voix et l’orchestre fusionnent magnifiquement.

Otello raconte la tragédie de l’amour déchiré par une passion d’une rare intensité, qui mène à la mort de la femme trop aimée, sous la forme du rite sacrificiel. Le drame a pour thème les convulsions de la jalousie, ce «monstre aux yeux verts» qui vient hanter Otello, chef de l’armée vénitienne revenu vainqueur d’une bataille contre les Turcs. Héros trop crédule et fragilisé par son statut d’étranger, Otello est marié par amour à la belle Desdémone.

L’adjoint d’Otello, Iago, personnage au caractère perfide et cruel lui voue une haine farouche tout en jalousant Cassio, commandant de la flotte. Iago réussit à provoquer la jalousie d’Otello en lui faisant croire que sa femme le trompe avec Cassio. Comme pour donner raison à Iago, Desdémone plaide la cause de Cassio qu’Otello a dégradé.

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N’écoutant que sa colère, Otello se résout à la vengeance sur les conseils de Iago, qui lui suggère de sacrifier sa femme. Otello tente une dernière fois de faire avouer Desdémone, mais celle-ci s’y refuse étant innocente: il l’étouffe. Comprenant trop tard qu’il a été trompé par Iago, Otello se poignarde et s’effondre sur le cadavre de sa femme.

Un pur classique, où la musique et les voix exaltent les sentiments extrêmes sans retenue, qui ne peuvent que ravir les passionnés de l’opéra tragique. Tiziana Caruso, superbe soprano d’origine italienne, a fait ses débuts avec la COC dans le rôle titre de Desdémone, accompagnée du ténor américain Clifton Forbis (Otello) jouissant d’une carrière internationale d’exception. L’Italien Paolo Olmi en était le chef d’orchestre et Paul Curran d’Ecosse, le directeur artistique.

La COC présentera durant les mois d’avril et mai The Fying Dutchman, Maria Stuarda and Idomeneo.

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