Y a-t-il quelque chose qui a été mal compris dans la détection d’ondes gravitationnelles en 2015?
C’est l’intrigante question qui rôde depuis que le groupe LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), qui est derrière cette découverte, a annoncé le 1er novembre qu’il publierait bientôt une «clarification» dans la foulée d’un reportage accusateur du New Scientist.
Nobel de physique 2017
La découverte d’ondes gravitationnelles a beau être aussi éloignée du commun des mortels qu’il est possible de l’être, elle est précieuse pour les physiciens: elle constitue l’aboutissement de près d’un siècle de spéculations sur la façon dont la structure même de l’univers peut être affectée par des événements d’une grande violence — comme une collision entre deux trous noirs.
Cette toute première détection, réalisée en septembre 2015, seulement deux jours après la remise en opération de l’observatoire LIGO, puis annoncée officiellement en février 2016, a valu à son équipe le Nobel de physique 2017. Cinq autres ondes ont été détectées depuis.
«Une illusion»
Il est dans l’ordre des choses que des physiciens contestent la découverte d’autres physiciens sur la base de calculs qui divergent. Le concept d’ondes gravitationnelles lui-même est marqué par des décennies de débats virulents, à coup d’analyses et de calculs arrivant à des conclusions contradictoires — en plus des annonces prématurées.