On tombe endormi tout d’un coup, pas progressivement

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La transition de l'éveil au sommeil est étonnamment rapide. Photo: iStock.com/DedMityay
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Publié 17/11/2025 par Agence Science-Presse

Si vous avez cette impression que, lorsque vous vous mettez au lit, votre passage en mode sommeil est un lent processus, ce n’est pas ce que révèlera votre activité cérébrale. La transition semble au contraire étonnamment rapide.

Ou du moins, la transition entre le moment où vous êtes encore éveillé et celui où vous êtes endormi. Ce qui n’exclut pas qu’une personne puisse se retourner plusieurs fois dans son lit avant de vivre cette transition.

Un point de non-retour

Une recherche du Collège impérial de Londres a consisté à mesurer l’activité cérébrale de plus d’un millier de personnes.

Dans le passé, les neurosciences avaient déjà identifié les types d’activités liés à l’éveil et à ce que l’on appelle le sommeil léger (ou stade 2, qui occupe environ 50% du temps de sommeil normal).

Les chercheurs ont ainsi constaté que, jusqu’à 10 minutes avant d’entrer en mode «sommeil léger», l’activité électrique du cerveau restait inchangée. Elle diminue abruptement dans les dernières minutes, et le seuil critique, ou «point de non-retour» se produit en moyenne 4 minutes et demie avant le sommeil léger.

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La même transition pour tout le monde

L’expression «tomber endormi» n’est donc pas entièrement fausse, écrivent-ils dans leur étude, parue le 28 octobre dans Nature Neuroscience.

L’équipe a ensuite testé ses données sur 36 volontaires pendant une semaine. En mesurant leurs activités cérébrales nocturnes, ils ont pu prédire dans un délai d’une minute le moment où ils «tomberaient endormis».

S’il se confirme que la transition — ou la «bifurcation», dans leurs termes — vers le sommeil est la même pour tout le monde, indépendamment des lieux où nous dormons ou de notre état de fatigue, cette recherche, espèrent ses auteurs, pourrait ouvrir une porte pour mieux combattre les troubles du sommeil.

Mais on ne sait pas comment

Mais on n’en est pas encore là: si le moment de la «bifurcation» a été identifié, on reste encore ignorant des mécanismes qui, dans les profondeurs du cerveau, dirigent cette bifurcation.

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