Olga Lambert et Oasis Centre des femmes: le goût d’aider les autres

Olga Lambert
Olga Lambert en janvier devant sa résidence d'Ajax, à la cérémonie de remise de la Médaille du Souverain pour les bénévoles. Photo: gouvernement de l'Ontario
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Publié 14/02/2022 par Enora Paniez

Olga Lambert participe activement, depuis plus de 25 ans, dans la communauté francophone du Grand Toronto. Elle a ainsi été bénévole dans différentes structures, notamment chez Oasis Centre des femmes.

Pour son long travail auprès de la communauté, elle a reçu la Médaille du souverain pour les bénévoles, le 1er janvier dernier.

Elle nous raconte son parcours associatif à travers le temps.

Olga Lambert
Olga Lambert.

Le volontariat comme vocation

La cinquantaine aujourd’hui, Olga est de souche togolaise, mais née en France. Elle vit à Toronto depuis plus de 30 ans.

Bien qu’elle soit informaticienne de métier, sa vraie passion est avant tout le bénévolat. «C’est comme ça qu’on me connaît dans la communauté, car j’ai passé plus de la moitié de ma vie en volontariat.»

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Alors qu’elle venait d’arriver en Ontario, Olga tombe dans le volontariat francophone «un peu par hasard».

«Je travaillais en anglais, et ne connaissais aucun francophone ici. J’ai rejoint Oasis sur un coup de tête, après rencontré une bénévole au Centre francophone de Toronto

C’est très vite devenu une vocation pour Olga. Elle rejoint Oasis au début des années 1990. «On m’a formé à la direction d’une association, et j’ai été élue au Conseil d’administration d’Oasis juste après. J’y suis restée de nombreuses années.»

Un bout de chemin avec Oasis Centre des femmes

Alors qu’elle siégeait au CA d’Oasis, Olga a participé activement aux évènements de l’association. Elle a pu voir l’évolution de l’association, au cœur du combat contres les violences faites aux femmes.

«À nos débuts, Oasis n’offrait pas beaucoup de services. On en a créé des nouveaux avec les besoins. En particulier, le service de ligne d’écoute par téléphone», explique-t-elle.

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Olga Lambert
L’équipe d’Oasis pour les 25 ans de l’association, le 6 mars 2020. À l’avant-plan au centre: la directrice générale Dada Gasirabo. Olga Lambert est juste au-dessus, au 3e rang. Photo: courtoisie Olga Lambert

« On a aussi dû agrandir nos bureaux et recruter plus de monde dans nos équipes… J’ai envie de dire malheureusement… Car au fil du temps, j’ai vraiment pu constater l’augmentation de demande d’aide de la part des femmes victimes de violences.»

Le goût d’aider les autres

Aujourd’hui, Olga n’est plus au conseil d’administration d’Oasis, mais garde un lien très fort avec l’association.

«Je participe toujours aux évènements quand je le peux. C’est Oasis qui m’a formé et m’a donné ce goût d’aider les autres au niveau administratif. Ils m’ont donné cette base pour servir les autres et changer les choses à mon niveau.»

«Le but du bénévolat est d’aider la communauté, surtout aux personnes vulnérables comme les femmes et les enfants victimes de violences. Travailler dans cette organisation qui veut faire disparaître les violences m’a vraiment fait grandir.»

«J’applaudis le travail des femmes bénévoles d’Oasis, et leur résilience à continuer leur combat contre les violences faites aux femmes et aux enfants.»

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La Médaille du Souverain pour les bénévoles. Source: AHC.

Olga ne s’arrête pas là

Après avoir fait son temps à Oasis, Olga ne s’est pas arrêtée là. En 2007, elle fonde avec une amie People of Motherland – Un monde de culture.

En faisant la promotion de la culture et des arts africains, cette association contribue à la vitalité de la communauté afro-canadienne.

«Nos enfants sont nés ici, mais nous voulions leur faire partager une part de leur culture, d’origine africaine. Alors on a commencé quelques parents, et d’autres nous ont rejoints. Jusqu’à former une véritable organisation», explique-t-elle.

Olga et Georgette gèrent depuis 15 ans le pavillon africain du festival multiculturel Carassauga, à Mississauga. Désormais, plus de 15 pays africains de la diaspora sont représentés au Pavillon Africain de Carassauga. Il attire chaque année «normale» (sans pandémie) plus de 15 000 visiteurs.

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Olga Lambert et la mairesse de Mississauga, Bonnie Crombie, durant le festival Carrassauga. Photo: courtoisie Olga Lambert

Tout le monde peut faire du bénévolat

Olga en est persuadée: «Chacun peut faire du bénévolat à son niveau, donner un peu de son temps aux autres, même une heure par semaine. On peut aider de différentes façons, en se trouvant une passion et en gagnant en expérience.»

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Aujourd’hui, Olga travaille encore auprès de l’aide aux impôts à Toronto. Avant cela, elle a été conseillère scolaire pour le Conseil scolaire catholique MonAvenir et au Conseil des organismes francophones de la région de Durham. Elle a aussi fait beaucoup pour sa ville, Ajax.

«Faire du bénévolat est une forme de thérapie. En aidant les autres, cela me permet de ne pas être isolée et de donner du temps pour des causes qui comptent.»

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Olga Lambert sur les parvis de sa résidence à Ajax le 1er janvier, décorée par la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Elizabeth Dowdeswell. Photo: gouvernement de l’Ontario

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