Le groupe franco-torontois d’Amnistie internationale milite ce mois-ci pour la libération d’un groupe de dix défenseurs des droits humains retenus prisonniers en Turquie, «le groupe des 10».
Selon la présidente Meryll David-Ismayil, ce sont «des gens qui prônent la non-violence, qui défendent les droits humains, et qui, à cause de ça, sont en prison. Parce qu’aujourd’hui en Turquie, il est devenu dangereux de défendre les droits humains ou de s’élever contre le pouvoir d’Erdogan, le président turc».
40 000 personnes
La Turquie est le pays qui emprisonne le plus de journalistes au monde.
En effet, un tiers des journalistes retenus dans le monde le sont dans ce pays. Ce dernier représente une véritable entrave à la liberté d’expression, mais pas seulement. Tous les pans de la société sont touchés par la répression mise en place par le gouvernement Erdogan.
«Par exemple, plus de 40 000 personnes ont été placées en détention provisoire en l’espace de seulement six mois d’état d’urgence, suite à la tentative de coup d’État de juillet 2016. Certains n’ont rien à voir avec le mouvement Fethullah Gülen, une confrérie musulmane en lien avec le putsh.»