Notre Place, hymne officiel des Franco-Ontariens

Marie-France Lalonde, Peter Milczyn, Nathalie Des Rosiers, Sylvie Chalifoux, François Dubé, Kathleen Wynne, Grant Crack.
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Publié 02/03/2017 par François Bergeron

La chanson Notre Place, de Paul Demers et François Dubé, a été reconnue jeudi «hymne des Franco-Ontariens» par l’Assemblée législative de l’Ontario, en vertu d’une motion du député libéral de l’Est ontarien (Glengarry-Prescott-Russell) Grant Crack.

Son comté comprend notamment la ville d’Orléans, où est décédé Paul Demers le 29 octobre dernier. La motion, adoptée à l’unanimité des députés provinciaux, en présence de sa veuve Sylvie Chalifoux et de son complice François Dubé, servait aussi à lui rendre hommage.

À Orléans, depuis septembre, une nouvelle école élémentaire catholique de langue française porte le nom de Notre Place.

Cette chanson occupe «une place tout à fait spéciale dans les cœurs» des membres de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique, dont Paul Demers a été le premier président, a déclaré le président actuel Daniel Sauvé. «C’est non seulement une chanson qui nous ressemble et nous rassemble, mais c’est pour nous un héritage.»

Avant le vote, Grant Crack avait invité la première ministre Kathleen Wynne, la ministre des Affaires francophones Marie-France Lalonde, des députés libéraux (mais aucun conservateur ou néo-démocrate) et d’autres notables à rencontrer Mme Chalifoux, M. Dubé et des représentants de l’hôpital Montfort, d’Ottawa.

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C’est de la Fondation de l’hôpital que vient l’initiative de faire valoir la chanson Notre Place, devenue un chant de ralliement du mouvement SOS Montfort qui avait réussi, en 1997, à sauver l’hôpital que le gouvernement conservateur de l’époque voulait fermer.

François Dubé a raconté avoir reçu en 1989 le mandat de composer une musique pour le gala torontois devant célébrer l’entrée en vigueur de la Loi sur les services en français de l’Ontario. «Mais je me suis tout de suite dit que ça prenait des paroles, et j’ai fait appel à mon ami Paul Demers.»

À l’invitation de la Fondation franco-ontarienne et de TFO au Queen Elizabeth Theatre, un millier de personnes avaient entendu pour la première fois Paul Demers chanter Notre Place, accompagné de François Dubé au piano et du groupe Hart Rouge pour les choeurs.

Notre Place (comme une autre chanson, Mon beau drapeau, de Jean-Pierre Perreault et Brian St-Pierre) est  bien connue des élèves franco-ontariens, qui la chantent lors de levées de drapeaux et de festivals. Des représentants de conseils scolaires étaient d’ailleurs à Queen’s Park, jeudi, pour témoigner de l’influence de Paul Demers dans leurs communautés.

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«J’aurais aimé ça être là»

Au bureau de la députée conservatrice Gila Martow et à celui de la néo-démocrate France Gélinas, porte-paroles de leur parti pour les Affaires francophones, on déplore de ne pas avoir été invitées à la rencontre avec Mme Chalifoux et M. Dubé.

«J’aurais aimé ça être là», a dit France Gélinas, rejointe par L’Express. «J’aime participer aux événements qui célèbrent notre francophonie. Il n’y avait pas de raison d’en faire un événement partisan.»

Gila Martow estime que «les Franco-Ontariens ont besoin que les députés de tous les partis soient sur la même page» lorsqu’il s’agit de leurs droits et de leurs services. Elle reconnaît que la motion est une initiative libérale, mais indique à L’Express qu’elle aurait aimé être invitée à participer à l’événement en l’honneur de la chanson Notre Place.

Chez les Libéraux, on affirme que «l’important est que les trois partis aient voté pour la motion».


NOTRE PLACE

Pour ne plus avoir
Notre langue dans nos poches
Je vais chanter
Je vais chanter

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Que tu viennes
De Pointe-aux-roches ou Orléans
Je vais chanter
Je vais chanter

Pour mettre les accents là
où il le faut
Faut se lever, il faut célébrer
Notre place
Aujourd’hui pour demain

Notre place
Pour un avenir meilleur
Notre place
Oui donnons-nous la main
Notre place
Ça vient du fond du coeur

Du fond du coeur
Que tu viennes de Lafontaine
Ou de North Bay
Je vais chanter
Je vais chanter

Afin de pouvoir nous rapprocher
D’ici jusqu’à Fauquier
Je vais chanter
Je vais chanter

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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