Zed Cézard aborde les thèmes de culture populaire, de féminisme et de pensée queer dans un essai-enquête sur la pratique clownesque des femmes. L’ouvrage s’intitule Les clownes sont-elles politiquement incorrectes?
Qu’il s’agisse du clown, du polichinelle, du pitre, du cabotin, du charlot, du joker ou du simple comique, l’amuseur publique est connu pour divertir, et parfois pour mettre à mal les règles sociales. «Ce ne sont pas des figures légères… ou à prendre à la légère.»
Pour satisfaire aux codes artistiques et sociaux d’un lieu et d’une époque, les clowns ont la particularité de devoir à la fois plaire et de déplaire. Le public s’attend à ce que les clowns créent «une convention de déconvention», c’est-à-dire une sorte de règle implicite qui les inscrit «en dehors des cadres culturels, artistiques et sociaux dominants».
Une clown ou une clowne?
À travers l’histoire, la figure clownesque apparaît de façon univoque comme masculine. En France, les clownes semblent inexistantes avant les années 1960.
L’auteur écrit «clowne», mais selon le dictionnaire.orthodidacte.com, pour désigner une femme clown, le féminin le plus courant est tout simplement la clown, une clown.