Donald Trump s’est proclamé «nationaliste», le mois dernier, au cours d’un de ses fameux ralliements partisans, ainsi que sur Twitter.
«Il existe un mot qui n’est plus à la mode», a paru réfléchir tout haut le président américain. «Ça s’appelle un nationaliste… Vraiment, on n’est plus censé utiliser ce mot? Eh bien, vous savez ce que je suis? Je suis un nationaliste.»
Jusqu’à maintenant, les politiciens américains se disaient plutôt «patriotes». Évidemment, parce que Trump l’adopte, «nationaliste» devient automatiquement synonyme de «raciste» ou de «suprémaciste» pour ses détracteurs.
Pas péjoratif
«Nationaliste» n’est pas péjoratif dans la francophonie canadienne: c’est même très positif. Au Québec, c’est plus modéré que «souverainiste». Comme dans: «Le nouveau gouvernement de la CAQ est nationaliste, mais pas souverainiste/indépendantiste/séparatiste»…
On veut dire par là que le premier ministre François Legault promet de défendre la préséance de la langue et de la culture majoritaires dans l’espace public. On ajoute à cela une volonté que les immigrants s’intègrent à la société francophone. Par extension, ça va jusqu’à promouvoir des valeurs qui font consensus.