Après le succès du Silence des pélicans, le romancier J.L. Blanchard remet en scène le lieutenant Bonneau et son jeune assistant Lamouche dans une enquête qui a pour titre Les os de la méduse. La maladresse du premier et l’irrévérence du second font malgré tout bon ménage.
Un squelette dans le placard, c’est classique. Mais un cadavre décharné dans la penderie d’un luxueux manoir de la métropole, c’est plutôt inhabituel. Le comte de Clairvaux y vit discrètement dans le respect des traditions familiales. Il se passerait bien de ce genre de publicité́.
J.L. Blanchard fasciné par Le radeau de la Méduse
Le titre du roman renvoie au tableau Le radeau de la Méduse, réalisé par Théodore Géricault entre 1818 et 1819, puis reproduit par Eugène Delacroix (1798-1863). Il fait allusion au naufrage d’une frégate au large de la Mauritanie le 17 juillet 1816. Un mystère de trésor caché place autour de ce tableau.
J.L. Blanchard décrit en long et en large l’histoire de cette œuvre et de sa version affichée dans le château du comte de Clairvaux. Du coup, l’auteur fait «le pont entre mythologie, psychanalyse et littérature».
On se demande pourquoi l’enquête sur le cadavre décharné est confiée au lieutenant Bonneau. En effet, il s’embourbe facilement dans un merdier dès que l’occasion se présente. Tous les membres de la force policière de Montréal ne voient en lui qu’un «casse-pied anachronique, grotesque et entêté».