Monopolis, une adaptation de Starmania à l’école Saint-Frère-André

Les thèmes de Starmania revisités par la jeunesse d'aujourd'hui

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Des élèves de l'école Saint-Frère-André impliqués dans la production de Monopolis. Sephora N'kosi (technicienne et régisseuse) pose devant le technicien Alexandre Klaus. À leur droite, Stevie Kidimbu (Cristal) et Eléa Losa (Johnny Rockfort). Photo: PSAT
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Publié 01/06/2023 par Dorian Vidal

Une création «légendaire», qui continue d’occuper «notre inconscient collectif». Voilà comment Noémi Parenteau-Comfort, coordinatrice du Programme spécialisé en Arts de Toronto (PSAT), qualifie Starmania. Depuis février, c’est toute l’école secondaire catholique Saint-Frère-André, qui vit au rythme de la création de Michel Berger et Luc Plamondon.

Plusieurs représentations sont prévue pour clore l’année scolaire. À 19h pour les 6 et 9 juin prochains, et lors des matinées scolaires entre les 6 et 9 juin. Tout cela à l’auditorium de l’école, au 330 avenue Lansdowne à Toronto.

Selon les mots du directeur artistique et enseignant Billy Boulet-Gagnon, l’objectif du programme est «d’assurer la relève artistique francophone en Ontario».

J’aurais voulu être un artiste

L’oeuvre a également eu «une grande influence» sur la coordinatrice, qui occupe ici le rôle de metteure en scène. À Ottawa en 2016, Mme Parenteau-Comfort participait d’ailleurs à l’adaptation de Starmania en version concert.

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«Les personnages, les thèmes et l’intrigue» de l’oeuvre de Berger et Plamondon ne sont pas si loin des expériences des élèves. Ces thèmes, dont l’amour, la quête du pouvoir, la célébrité et la quête/perte de l’identité, «sont encore très pertinents et d’autant plus accrocheurs pour les jeunes», nous explique Noémi Parenteau-Comfort.

Starmania est ainsi l’histoire de Johnny Rockfort, jeune homme qui se révolte contre la société. À cela s’ajoute une histoire de Ziggy, qui rêve d’être célèbre danseur et DJ. Il est aimé de Marie-Jeanne, même si lui il aime les garçons. Enfin, dans Monopolis, Sadia est une femme trans, pour faire référence au personnage original dans Starmania qui se dit «travesti».

Tous, à leur niveau, cherchent leur place dans une société inquiétante.

Ces thèmes expliquent la longévité de l’oeuvre originelle. C’est une «adaptation pour eux» qui a été offerte aux élèves du PSAT, confie Billy Boulet-Gagnon.

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Monopolis, une adaptation en milieu scolaire de Starmania, la pièce légendaire de Michel Berger et Luc Plamondon.

Une participation totale

Pas moins de 30 élèves seront sur scène. Pour en arriver là, ils ont franchi l’épreuve des auditions, qualifiées de «formelles» par la metteuse en scène. Si «les jeunes étaient bien fébriles», ils étaient bien préparés avant même la sélection.

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Pour parfaire la préparation des jeunes acteurs, plus de deux heures de répétitions ont été allouées tous les mardis et jeudis, après les cours. Un samedi par mois était également réservé à la préparation du spectacle de deux heures.

Exposition Anne Frank SFA
Noémi Parenteau-Comfort, professeure de théâtre et coordonnatrice du PSAT.

Une équipe éducative investie

Alors que Noémi Parenteau-Comfort est derrière la mise en scène et la formation vocale des solistes, la direction musicale est entre les mains de Billy Boulet-Gagnon.

Il peut également compter sur le soutien d’Élisabeth Dorion-Soucy, à la direction du choeur du PSAT. La danseuse et chorégraphe Emma Bartolomucci a apporté ses connaissances pour produire «quatre numéros de danse impressionnants».

Au total, ce sont plus de 55 élèves qui sont investie dans ce grand spectacle. Cinq enseignants du PSAT (Tiffany O’Neill, Joanne Morra, Denis Lemieux, Daniel Gareau et François Aubry) ont également apporté leurs pierres à l’édifice.

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Billy Boulet-Gagnon.

L’entente franco-canadienne, centrale pour Starmania

Starmania était le fruit d’une collaboration entre la France et le Canada. Pour cette adaptation scolaire, une pareille collaboration ne pouvait être que bienvenue.

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C’est quand l’équipe d’enseignants a découvert l’existence d’une spécialisation en métallurgie, au lycée professionnel Jean-Charles Peltier du Nord de la France, que la collaboration est née.

«Nous avons alors décidé de pousser un peu plus loin le partenariat pédagogique existant entre nos deux institutions», explique Billy Boulet-Gagnon. Des échanges entre les équipes pédagogiques ont eu lieu.

Les élèves de M. Brahim Allioua ont ainsi partagé des dessins et des prototypes, le tout menant à «un des éléments cruciaux du look du spectacle,  selon le directeur artistique… «Quelque chose en lien avec des étoiles noires!!!»

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L’ensemble de la troupe en répétition avant les premières représentations en public. Photo: PSAT

«Nervosité et excitation» font un bon mélange

À quelques jours des premières représentations, les élèves ont «surtout hâte de montrer ce qu’ils ont fait en si peu d’heures, et c’est quelque chose», pour la metteuse en scène.

Ces spectacles sont également une merveilleuse occasion de «dire au revoir à nos finissants», par le biais «d’un spectacle qui nous rassemble autour d’une histoire dans laquelle nous nous retrouvons tous», affirme Billy Boulet-Gagnon.

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La fierté domine chez Noémi Parenteau-Comfort, et elle se dit «bien optimiste» à l’approche de la dernière étape. Il reste «beaucoup à faire», mais la coordonnatrice du PSAT rassure en déclarant que «tout ça va bien se mettre en place à temps pour notre cher public de parents, amis, et francophones/francophiles de la région du grand Toronto».

«Les coeurs ouverts, l’énergie débordante, les habilités, et le bel esprit d’équipe» des élèves a impressionné Noémi Parenteau-Comfort pendant toutes les répétitions. Le spectacle est alors d’ores et déjà un succès a ses yeux. Pour le public, c’est également la promesse «d’une expérience haute en couleur et en émotions».

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