Imaginons un Parlement où les politiciens laisseraient de côté la partisanerie pour se concentrer sur le bien commun. Où les partis d’opposition, tout en se permettant de se dresser contre certaines mesures gouvernementales, feraient leur possible pour améliorer les projets de loi. Et où le tout se déroulerait dans le plaisir. Utopique? Une telle démarche a lieu du 11 au 13 février à l’occasion du 11e Parlement jeunesse canadien.
Le Parlement jeunesse pancanadien (PJP) est une activité organisée à chaque deux ans par la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). Il vise à initier des jeunes de partout au pays à la joute politique de la Chambre des communes, en simulant des travaux parlementaires.
Le Parlement jeunesse «comme du théâtre»
«On a des partis politiques, carrément inventés, vraiment très loin de la réalité. C’est un peu comme du théâtre, explique la présidente de la FJCF, Marguerite Tölgyesi. On donne un rôle au député, on leur assigne un parti un peu aléatoirement. On a un gouvernement, on a une opposition officielle et un tiers parti.»
Une cinquantaine de participants âgés de 14 à 25 ans vont débattre en fin de semaine de deux projets de loi. Habituellement, l’évènement se déroule dans la salle du Sénat, mais pour la première fois depuis la tenue de ce parlement fictif, le tout se déroulera de façon virtuelle, pandémie oblige.
Les projets de loi sont rédigés par un «Cabinet» faisant office d’exécutif. «Le Cabinet, c’est un peu le comité organisateur de l’évènement», ajoute Marguerite Tölgyesi. «Ce sont des membres élus lors de la dernière édition du Parlement jeunesse. On suit vraiment les procédures de la Chambre des communes.»