Deux députées du 10e Parlement jeunesse en coton ouaté!

Des jeunes dans la peau de politiciens et de journalistes

Le cabinet du 10e Parlement jeunesse pancanadien, en compagnie de la sénatrice Pierrette Ringuette. Photos: Lucile Godet, FJCF
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 21/01/2020 par Charles-Antoine Côté

La vice-première ministre Ariane Freynet-Gagné et la cheffe de l’opposition Annie Berger ont toutes deux étés surprises en coton ouaté la semaine dernière au 10e Parlement jeunesse pancanadien (PJP), un «scandale» rapporté par le journal du PJP 2020, Le Carillon.

La dixième législature du PJP se tenait dans la nouvelle Chambre du Sénat à Ottawa. Depuis 20 ans, la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) orchestre aux deux ans cet exercice permettant à des jeunes d’expression française de partout au pays de s’immiscer dans la peau d’un parlementaire.

La nouvelle Chambre du Sénat du Canada, aménagée dans une ancienne gare à Ottawa pendant les 10 prochaines années des travaux de rénovation de l’édifice du Parlement.

Le but de cette simulation est de faire vivre à des jeunes de 16 à 25 ans l’expérience de la colline parlementaire.

Les participants prennent part à l’activité en tant que députés, ministres, pages (pour les moins de 16 ans), ou encore en tant que journalistes, afin d’assurer une couverture médiatique en temps réel des événements du PJP.

Un soupçon d’actualité

L’affaire du coton ouaté, qui menaçait (ou pas vraiment) le décorum de l’assemblée, était un clin d’œil à la vraie controverse suscitée l’an dernier par la «vraie» députée Catherine Dorion (Québec solidaire) à l’Assemblée nationale du Québec.

Publicité
Catherine Dorion

«L’actualité influence parfois le PJP, dans le sens où les thématiques que les ministres apportent sont souvent en lien avec la situation de la société présentement», indique le premier ministre du PJP 2020, Benjamin Doudard.

«Par contre, on essaye de ne pas trop aller chercher dans l’actualité politique, parce que le PJP est un événement apolitique. On ne peut pas faire mention de vrais députés ou de vrais partis politiques.»

Participants expérimentés

Natif en France, mais élevé en Ontario, Benjamin Doudard se considère comme «Franco-Ontarien d’adoption».

Pour être membre du «cabinet», il faut avoir été élu par les députés en Chambre lors de la précédente édition du Parlement jeunesse pancanadien. Le cabinet est composé entre autres du premier ministre, du chef de l’opposition officielle, des leaders des partis et de divers ministres.

Les membres du cabinet sont généralement les participants les plus expérimentés. Ils ont donc un rôle de premier plan pendant les sessions parlementaires, que ce soit en appuyant la rédaction des discours ou d’amendements, en plus d’assurer un rôle de mentor auprès des députés.

Publicité
Le «premier ministre» Benjamin Doudard.

Ne pas compter ses heures

Être membre du cabinet demande aussi de l’implication. Comme l’évènement se déroule tous les deux ans, les membres du cabinet se réunissent à plusieurs occasions dans la période qui suit le PJP pour préparer le prochain.

«C’est difficile de chiffrer combien d’heures j’ai passées à préparer le PJP 2020. Sur deux ans, ça a été énormément de réunions, beaucoup d’heures de préparation, de discussions. Mais on le fait avec plaisir, parce que c’est un peu du théâtre, on ne se prend pas trop au sérieux», relativise Benjamin Doudard.

Rocco Canil, membre du Parlement jeunesse 2020.

Du plaisir et de l’imagination

Avant d’être élu premier ministre du PJP 2020, il a notamment occupé les rôles de journaliste, de député, puis de ministre. Son conseil aux nouveaux participants: s’impliquer à fond dès le début, et avoir du plaisir.

«On peut se donner pour défi de lire la ligne du Parti, de s’inspirer de ça et de se créer un personnage pour le PJP. Par exemple, tu peux imaginer que tu es un père de famille de trois enfants qui a vécu dans le fond des bois, tu peux inventer n’importe quoi! C’est vraiment intéressant d’enrichir les discours avec de genre de fantaisie.»

Politiciens de demain

Cette année, le PJP a attiré un total de 108 participants de tout le pays. En plus de siéger en Chambre, ils ont assisté à diverses conférences, panels et formations dans le but d’approfondir leurs connaissances en politique.

Publicité
Sue Duguay

La présidente de la FJCF, Sue Duguay, voit définitivement un pont entre le PJP et une carrière dans le domaine.

«Ça plante des graines de passion politique, c’est certain. Je pense entre autres à Mona Fortier, qui a été présidente de la FJCF» (et qui est aujourd’hui ministre de la Prospérité de la classe moyenne et ministre associée des Finances).

«Au Nouveau-Brunswick, il y a aussi Gaétane Johnson, qui juste après sa participation au PJP s’est présentée aux élections municipales chez elle, et a été élue. Il me semble que c’est la plus jeune conseillère de l’histoire de son village» (Rogersville).

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur