Lorsque Mery Martínez a quitté la Colombie pour venir s’établir au Canada, en 1994, elle était loin de maîtriser le français. Cela n’a pas empêché la jeune femme, alors âgée de 24 ans, d’aller faire une maîtrise en biochimie des poissons à l’Université Laval, à Québec.
Après un doctorat sur le même sujet et une escapade de deux ans en Louisiane pour un postdoctorat, Mery et sa famille se sont établis en 2004 à Sudbury, dans le Nord de l’Ontario, où ils habitent désormais depuis 18 ans.
Biologie vs biochimie
Le programme de l’Université Laval n’était pas forcément le premier choix de Mery Martínez. «J’étais nerveuse parce qu’en tant qu’étudiante en biologie, je n’aimais pas la biochimie!», se rappelle en riant celle qui est aujourd’hui coordonnatrice de la maîtrise et du doctorat en biologie à l’École des sciences naturelles de l’Université Laurentienne.
«Mais je me suis dit que si on ne fait pas face aux challenges que la vie nous apporte, on ne progresse jamais! Je me suis lancée tête première», se remémore Mery.
«C’était le boum de la morue, le déclin massif… Finalement, j’ai appris à aimer la biochimie», se réjouit l’experte en la matière. Par la suite, elle a réalisé son doctorat sur les capacités de nage de la morue «pour essayer de comprendre le déclin».