Une nouvelle édition des Jeudis littéraires a réuni le 27 mars dernier trois auteurs de la francophonie ontarienne: Monique Maury-Léon, Paul-Francois Sylvestre et Claude Tatilon. Le thème choisi? Mentir avec l’histoire et les histoires.
«En tentant d’être intéressant, s’interroge Paul-François Sylvestre, ne colore-t-on pas la vérité en flirtant avec le mensonge?» Mais cette question soufflée par l’écrivain Pierre Léon semble étrange: peut-on vraiment parler de mensonge en littérature?
L’oeuvre de Monique Maury-Léon est truffée de mensonges. L’auteure de la pièce La Nuit la plus courte et de l’oeuvre autobiographique Sainte-Mère-Église libérée est une experte ès mensonges. «Dans La Nuit la plus courte, explique-t-elle, il a fallu mentir pour respecter la règle des trois unités théâtrales, unités de temps, de lieu et d’action.»
Mais c’est surtout Sainte-Mère-Église libérée qui fait la part belle aux mensonges: «Pendant la guerre, le mensonge était omniprésent, il pouvait être une arme, il pouvait aussi sauver la vie.»
Mais en rappelant à son lecteur les mensonges de la guerre, Monique Maury-Léon ne fait que dire la vérité. Elle n’invente rien et son récit autobiographique se veut un fidèle reflet de ses souvenirs: ses mensonges ne sont pas d’ordre littéraire.