Exils, identité… et littérature

Aux Jeudis littéraires de l'Alliance française

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 04/03/2008 par Aline Noguès

L’Alliance française a accueilli jeudi une nouvelle édition de ses Jeudis littéraires. Cette fois, le public a pu écouter trois écrivains franco-ontariens issus de l’immigration: Antonio D’Alfonso, Aristote Kavungu et Daniel Soha. Le thème de cette table ronde? Exils et identité.

Si pour l’écrivain Daniel Soha, les choses sont claires, la question identitaire est apparue plus délicate chez les deux autres auteurs présents.

Pour Antonio D’Alfonso, né à Montréal de parents italiens, l’identité est quelque peu compliquée: «Je suis né ici mais je déteste le Canada. Je me suis toujours senti étranger dans mon propre pays».

Quant à Aristote Kavungu, lui qui est né au Congo de parents angolais, puis a vécu en France avant de poser ses valises au Canada, la recherche d’identité semble toujours présente.

Mais cet exil et ces identités aux multiples facettes ont-elles des répercussions sur ces auteurs de l’immigration?

Publicité

Il semble que les souvenirs de ce là-bas, de ce passé continuent de «hanter» les écrivains venus d’ailleurs. Des images surgies du passé (ou inventées de cette terre imaginée dans le cas d’Aristote Kavungu) trouvent une place de choix dans leurs oeuvres. Comme s’il était nécessaire de garder un lien avec ses racines. Les pays traversés servent de décor aux pérégrinations des personnages, on le retrouve notamment dans les textes de Daniel Soha.

D’un pays à l’autre, on constate aussi que l’écriture a du mal à trouver sa place: «Qand j’ai commencé à écrire, au Congo, personne ne se reconnaissait dans mon écriture et cela a été la même chose en France et même au Canada où les gens ne comprenaient pas ma façon d’écrire.»

Au bout du compte, c’est le rapport à l’identité de ces auteurs qui a surtout eté abordé à l’occasion de cette table ronde, bien plus que son lien avec la littérature. Il est dommage que la question soulevée au début de cett rencontre soit restée sans réponse.

Les écrivains de l’immigration créent-ils une littérature particulière? Les écrivains «déracinés» ont-ils une plume qui leur donne une expression différente? Malheureusement, les auditeurs sont un peu restés sur leur faim…

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur