Masque: encore et toujours dans la controverse!

Sans stratégie adaptable, pas d'adhésion sociale ni économie viable

Sans obtenir l'adhésion sociale à l’égard de nos règles de santé publique, comment atteindre une économie durable?
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Publié 13/10/2020 par Annik Chalifour

Il y a quelques jours une amie m’a partagé cet extrait tiré d’une récente publication dans Facebook: «Ce message s’adresse à toutes celles et ceux qui portent le masque et ferment leurs yeux et leurs oreilles, par peur, par déni ou par ignorance… La seule et unique question est: quelle est votre limite à l’obéissance d’une autorité supérieure?»

Mon opinion était à l’effet qu’on devrait tous – en période de crise sanitaire aiguë – suivre les mêmes règles établies pour assurer notre santé collective,

L’évolution des effets dévastateurs de la CoViD-19 sur notre santé globale (dans le contexte canadien) m’a incitée à revisiter ce concept d’obliger l’ensemble de notre population à suivre – tel un troupeau de moutons – des règles communes imposées par les autorités publiques.

Stratégie sur mesure

Non pas qu’il s’agisse de «laisser faire», mais plutôt d’adapter nos consignes de santé publique en fonction des divers profils spécifiques de notre population, de leurs besoins et leur susceptibilité à la contamination du virus. Il semblerait que l’on y a pensé…

Zones de couleurs, confinement partiel, règles spécifiques relatives aux visites dans les Centres de soins de longue durée, rendez-vous médicaux par téléphone, cabinets dentaires adaptés, services sociaux à distance, webinaires spécialisés, programmes d’études virtuels et hybrides, télétravail, etc.

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La 2e vague faisant rage en Ontario et au Québec cet automne, l’ensemble de nos écoles restent ouvertes. On s’adapte et modifie les règles selon les circonstances. Par exemple les élèves d’une même classe poursuivent leurs activités scolaires entre eux, sans interactions avec d’autres classes (bulles).

C’est un début!

Collaboration-terrain 

Cependant, avons-nous su établir une stratégie d’action-terrain ciblée, axée sur la gestion de nos diverses réalités sociales changeantes en temps de crise sanitaire chronique?

Si tel est le cas, cela me semble loin d’être évident aux yeux du grand public. SVP démontrer.

Une stratégie illustrant une consultation continue entre les acteurs-terrain clés et représentants de nos autorités, relative aux personnels soignants, 65 ans et plus, personnes vulnérables (maladies chroniques, dépression, cancer, personnes vivant avec un handicap), femmes, enfants, jeunes adultes, LGBTQ, nouveaux immigrants, Autochtones, sans-abris, millions de chômeurs obligés…

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La mise en œuvre d’un plan de santé publique fait sur mesure, visant la bonne santé durable de notre population, tenant compte des caractéristiques distinctes de chacune de ses composantes.

Exemple: nous savons depuis un certain temps que les femmes, les jeunes, les personnes «racisées» (nouveaux immigrants, Autochtones) figurent parmi les victimes économiques du coronavirus. Quelle est notre stratégie pour gérer ce constat d’un point de vue santé publique?

Engager la population

Notre plan d’engagement de la population est-il réellement mis en place? Si oui, des efforts importants de communications publiques efficaces doivent être déployés dans ce sens.

Pour signaler que les actions de nos gouvernements priorisent une gestion de la santé publique ciblée, flexible, adaptable en ces temps de crise sanitaire chronique, de concert avec le terrain.

Plusieurs organismes communautaires se dévouent à la cause depuis le début de la pandémie, malgré un soutien tardif des gouvernements…

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Toutefois pour convaincre les récalcitrants – en déni ou dans l’ignorance – on doit faire valoir clairement que les règles promues par nos autorités publiques sont flexibles, adaptées à nos diverses réalités de vie respectives, orientées vers un impact positif…

Action empathique

Que ces règles proviennent d’une étroite collaboration avec les intervenants-terrain qui connaissent les réels défis sanitaires et économiques de nos multiples communautés.

Le confinement total n’est peut-être pas la meilleure voie à suivre pour tous.

On a besoin de ressentir davantage l’empathie tangible de la part de nos gouvernements (outre l’octroi de milliards $); percevoir leurs stratégies concrètes aux côtés de nos réalités respectives.

Sans stratégie-terrain adaptable démontrée ni communications publiques pertinentes, comment obtenir l’adhésion sociale essentielle à l’égard de nos règles de santé publique pour favoriser une économie durable?

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Du labeur sur la planche à long terme…

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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