De passage au Salon du livre de Toronto vendredi soir, la romancière francophile torontoise Martha Baillie, a raconté avoir construit son dernier ouvrage, La disparition d’Heinrich Schlögel, à partir de 850 cartes postales contenant chacune un passage de ce récit aux frontières du fantastique.
«Je voulais d’abord poster les cartes à des amis et connaissances, leur demander de me les renvoyer, puis construire le roman selon l’ordre dans lequel je les recevrais», a-t-elle raconté à l’intervieweuse Sophie Perceval sur la scène du Café des littéraires.
«Je voulais aussi que les photos ou illustrations de la carte correspondent aux sujets traités dans chaque passage…»
Elle est cependant revenue sur ces décisions, rebutée autant par l’énormité de l’opération que par un doute sur l’éthique de demander à ses correspondants de prendre la peine de lui renvoyer les cartes.
Elle a finalement construit le roman dans l’ordre où elle avait rédigé les cartes, mais ce n’est pas coulé dans le béton: la version française pour la France pourrait être différente de la version canadienne actuelle.