Marie-Philip Poulin: promouvoir le hockey féminin plus que jamais 

Les joueuses seront de retour dans le Grand Toronto dès le 5 avril

Marie-Philip Poulin
Marie-Philip Poulin lors de sa dernière visite à Toronto. Photo: Chris Young.
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Publié 08/03/2023 par Cindy Caron

La capitaine d’Équipe Canada n’a plus besoin de présentation. Figure emblématique du hockey féminin au pays, elle a récemment atteint le plateau des 200 points en carrière avec l’équipe nationale. Marie-Philip Poulin travaille d’arrache-pied dans le but de promouvoir le hockey féminin et aider à la création d’une ligue où les joueuses pourraient vivre de leur sport.

l-express.ca s’est entretenu avec la joueuse lors du passage de la PWHPA au Nathan Philips Square.

Des vitrines importantes pour les joueuses

Comme c’est le cas depuis les débuts de l’Association des joueuses de hockey professionnelles (PWHPA), Marie-Philip Poulin et ses coéquipières se promènent dans le but d’offrir une vitrine pour leur sport… Et avec comme mission d’avoir une ligue viable sous peu.

Donner espoir aux plus jeunes, c’est ce qui motive la quadruple médaillée olympique.

«C’est super important pour nous de promouvoir le hockey féminin. Ça fait plusieurs fois qu’on fait des vitrines comme ça. De voir les petites filles et petits garçons qui viennent nous voir, ça peut les inspirer à rêver grand.»

Marie-Philip Poulin
Marie-Philip Poulin continue d’inspirer les jeunes. Photo: Chris Young.

Un horaire chargé pour le «Dream Gap Tour»

Les joueuses de la PWHPA ne chôment pas par les temps qui courent. Après avoir fait plusieurs arrêts dans de plus petits marchés comme Kitchener, Barrie, St.Catharines avec le Dream Gap Tour (en collaboration avec la Ligue de Hockey de l’Ontario), elles étaient récemment de passage à Toronto, dans le cadre de la pratique extérieure des Maple Leafs. 

«Pour nous, on veut travailler avec les communautés, aller dans les petites places. C’est l‘fun de voir les arénas pleins. Une journée comme celle avec les Leafs donne encore plus de visibilité au hockey féminin et nous permet d’avoir plus de fans.»

«La OHL a vraiment été derrière nous et nous a vraiment aidées. Ça a été quatre belles games avec les gens derrière nous. Quand tu vas dans des petites places, tu vois que le hockey est vraiment important et on voit le support qu’on reçoit.»

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Un séjour en Californie, où elles participeront à des événements avec les Ducks d’Anaheim, les Kings de Los Angeles et les Firebirds de Coachella, est également au calendrier de l’Association ce mois-ci.

Poulin-Desbiens
Poulin devant la gardienne Ann-Renée Desbiens. Photo: Chris Young.

«Il devrait y avoir une ligue l’an prochain» 

Créée peu avant la pandémie, la PWHPA mène toujours son combat.

Malgré la présence de la Fédération de Hockey Professionnel (PHF), qui compte plusieurs équipes aux États-Unis ainsi qu’à Montréal et Toronto, les joueuses des équipes olympiques américaines et canadiennes continuent toujours de la boycotter en raison des salaires peu élevés dans la majeure partie des cas.   

«Pour nous, on veut mettre quelque chose en place qui va durer plusieurs années. On veut avoir les ressources nécessaires. Nous avons un groupe derrière nous qui travaille extrêmement fort pour mettre ça en place. On a un investisseur derrière nous qui croit en notre produit. Ça va arriver, il devrait y avoir une ligue l’an prochain.» 

Marie-Philip Poulin
Poulin et ses coéquipières sur la glace du Nathan Philips Square. Photo: Chris Young.

Le support des équipes de la LNH

La LNH n’est pas directement impliquée dans le projet de la PWHPA. Par contre, depuis plusieurs années, les joueuses sont invitées à participer à des épreuves lors du concours d’habiletés du match des étoiles. Plusieurs organisations comme les Maple Leafs, le Lightning de Tampa Bay, les Capitals de Washington ont organisé des événements avec les joueuses dans les dernières semaines. 

«On a un investisseur qui n’est pas avec la LNH, mais si les organisations individuellement embarquent derrière nous et peuvent nous supporter, c’est super important. La fenêtre pour le hockey féminin est présente et on espère avoir le support de plusieurs personnes.»

Un rôle avec le Tricolore

Consultante au développement des joueurs à temps partiel pour les Canadiens de Montréal depuis cet été, Poulin est heureuse de l’opportunité qui lui a été offerte. 

«Je suis allée au camp des recrues et j’ai passé du temps à Laval. C’était l’fun. Ils sont conscients que durant l’année ma priorité est encore de jouer. Je suis encore dans un rôle d’apprentissage avec eux, mais pour moi d’être dans cette organisation c’est super important.»

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Championnat mondial à Brampton

Celle que l’on surnomme Captain Clutch, en raison de ses nombreux buts marqués en prolongation aux Jeux Olympiques, et à qui une place au temple de la renommée du hockey est quasi assurée, reste humble.  

«Je ne pense pas à ces choses-là. Le hockey est un sport d’équipe et, depuis que je suis jeune, j’ai eu des coéquipières magnifiques. Je suis très chanceuse et je ne prends rien pour acquis, ça c’est sûr», a-t-elle conclu. 

PWHPA
Les joueuses de plusieurs équipes de la PWHPA. Photo: Chris Young.

Poulin et ses acolytes de l’équipe canadienne seront de retour dans la grande région de Toronto le mois prochain, alors que débutera le championnat mondial de hockey féminin à Brampton du 5 au 16 avril.

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