La future Université de l’Ontario français (UOF) devrait avoir l’exclusivité de l’enseignement universitaire en français à Toronto dès son ouverture en 2020. Cela signifie que le campus Glendon de l’Université York devrait cesser de recevoir du financement public (bonifié ces dernières années) pour ses programmes bilingues, et donc les abandonner.
C’est ce qu’ont officiellement demandé cette semaine au gouvernement les AFO, RÉFO et FESFO qui mènent la cabale, depuis quelques années, pour une université «par et pour» les Franco-Ontariens, appelée à couvrir toute la province et à récupérer tous les programmes universitaires en français – nouveaux ou déjà établis dans les universités bilingues.
Non!
En entrevue à #ONfr de TFO, le principal de Glendon, Donald Ipperciel, a catégoriquement rejeté une telle éventualité, et la ministre des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, s’est dite «surprise de cette attaque contre un collège qui offre des programmes de qualité».
«Je veux être clair», a précisé la ministre à L’Express: «Nous voulons plus d’options pour les programmes bilingues, pas moins. C’est-à-dire, préserver les programmes existants et encourager la nouvelle institution dans ses collaborations avec les autres institutions bilingues au bénéfice de toute la communauté.»
La création d’un premier jalon torontois de l’UOF, explicitée dans le récent rapport commandé à l’ex-commissaire aux langues officielles et ex-principale de Glendon Dyane Adam, est prévue dans un projet de loi provincial destiné à être adopté en décembre.