L’UOF organisera son premier colloque sur le monde après la CoViD-19

Les locaux du 9 Lower Jarvis à Toronto devraient être prêts pour l’accueil de la première cohorte étudiante de l'UOF en septembre 2021.
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Publié 24/05/2020 par Frédéric Cammarano

Avant même d’accueillir ses premiers étudiants de premier cycle, l’Université de l’Ontario français (UOF) organisera son premier colloque étudiant cet été. Il sera virtuel et s’intéressera au monde après la CoViD-19.

Pour l’organisatrice Jade Boivin, le colloque servira à faire progresser la recherche en français, à créer des liens entre les chercheurs et à faire connaitre la nouvelle université.

«C’est vraiment important de créer des espaces où les jeunes chercheurs peuvent se rencontrer et je crois que c’est dans la mission de l’UOF d’assurer une communauté franco-ontarienne forte, mais aussi pancanadienne forte», dit-elle.

Redéfinir le vivre ensemble

L’événement virtuel se déroulera les 13 et 14 août et s’intitule Le rôle des sciences sociales et humaines dans la redéfinition du vivre ensemble: Regards transdisciplinaires sur les sorties de crise.

Jade Boivin

Organisé en partenariat avec l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas), ce colloque permettra aux étudiants de deuxième et troisième cycle de présenter leur recherche sur ce à quoi pourrait ressembler le monde après la CoViD-19, ainsi qu’à créer des liens entre intellectuels francophones.

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«Les jeunes francophones hors Québec au Canada, ils n’ont pas beaucoup d’espaces pour se rencontrer. Admettons que tu es un francophone et tu es en Ontario, puis tu aimerais aller faire un échange en Colombie-Britannique, aller faire un six mois de recherche au doctorat ou à la maîtrise ailleurs: il n’y a pas de manière d’identifier les francophones qui sont un peu partout», illustre Mme Boivin.

Pas une mission de recrutement

La présidente de l’UOF, Dyane Adam, confirme que l’UOF ne compte qu’une vingtaine d’étudiants et n’offre qu’un seul programme d’études pour le moment. En septembre 2021, l’université compte accueillir ses premiers étudiants de premier cycle et offrir quatre programmes à son campus du 9 Lower Jarvis.

«C’est sûr que le colloque est une manière de se faire connaitre pour l’université, puis aussi pour les jeunes chercheurs de voir quelles sont les valeurs de l’UOF, quelles sont les dynamiques, comment ça fonctionne», explique Mme Boivin.

Dyane Adam affirme toutefois que le colloque n’est pas une mission de recrutement.

«Au-delà d’avoir des étudiants dans nos salles de classe, le rôle d’une université, c’est de favoriser le développement de notre communauté», souligne-t-elle, tout en rappelant que l’université n’aura pas de programme de troisième cycle avant plusieurs années.

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La ministre fédérale Mélanie Joly, la présidente de l’UOF Dyane Adam, les ministres ontariens Caroline Mulroney et Ross Romano en février dernier.

Deux invités

Au colloque, il n’y aura pas que des étudiants. Deux invités seront aussi au rendez-vous.

Vincent Larivière, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante de l’Université de Montréal, s’intéresse notamment à l’accès à la recherche scientifique et a signé récemment un article dans La Presse à ce sujet.

Nadège Compaoré, qui poursuit des études postdoctorales en sciences politiques à l’Université de Toronto, s’intéresse au marché du pétrole.

Mme Boivin espère faire de ce colloque un rendez-vous annuel. Elle aimerait que les travaux de recherche des participants soient publiés dans une seule revue.

Le format virtuel pourrait même survivre à la CoViD-19.

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«On n’a aucun coût à ce que ce soit en ligne. D’habitude, il y a beaucoup de frais associés au colloque parce que tu dois payer quelqu’un pour coordonner, les gens viennent en personne», souligne Jade Boivin. Un colloque virtuel permet aux francophones du monde entier d’y participer plus facilement.

Retour aux racines

Mme Boivin est née au Québec et y a passé la majeure partie de sa vie. C’est au moment d’entreprendre son doctorat en administration publique qu’elle a décidé de s’établir en Ontario.

L’Université d’Ottawa lui a offert une bourse couvrant ses quatre premières années. Cette bourse est remise aux étudiants francophones voulant poursuivre leurs études en français et ayant un bon rendement académique.

Ce déménagement lui a aussi permis de renouer avec ses racines franco-ontariennes. Elle habite aujourd’hui à Ottawa, dans le même quartier où ont vécu ses grands-parents.

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Attirée par le projet d’une université en français en Ontario l’automne dernier, Mme Boivin a envoyé un courriel à l’UOF pour proposer son aide à titre de bénévole. C’est elle qui a eu l’idée en mars d’organiser ce colloque virtuel pour compenser les nombreux colloques annulés en raison de la COVID-19. Aujourd’hui, elle fait aussi partie de plusieurs comités, notamment celui chargé d’embaucher des professeurs.

Auteur

  • Frédéric Cammarano

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

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