«Je n’ignore pas que cette période risque d’être stressante et source d’incertitude pour tout le monde.» Le recteur de l’Université Laurentienne (UL), Robert Haché, lors de l’annonce, le 1er février, du début de procédure de restructuration sous contrôle judiciaire de son université: une déclaration de faillite financière.
Voilà au moins une chose avec laquelle semblent être d’accord plusieurs intervenants au sein de la communauté francophone de Sudbury: la situation est inquiétante.
Contrecoups dans la communauté
Au Centre de Santé communautaire du Grand Sudbury, le directeur général Denis Constantineau est fébrile. Les programmes de santé en français pourraient subir les contrecoups de cet état de fait.
«C’est clair que les cours en français coûtent plus cher qu’en anglais.» Pourquoi? «À cause de la masse critique des étudiants.» Quand il y a 10 étudiants francophones dans une classe par rapport à 30 du côté anglophone, le calcul se fait rapidement, question de rentabilité.
Mais au-delà de la notion de sous, comme le mentionne M. Constantineau, c’est aussi une question de choix de société. «Est-ce qu’on veut avoir des programmes bilingues?»