Elle fleurit de partout. La plante légalisée à la vente à des fins récréatives en octobre 2018 envahit le Canada. Et pas question de la pulvériser de glyphosate: le cannabis est une véritable mine d’or.
La ruée vers la production de pot provoque une constante augmentation du nombre d’usines à travers le pays. Pour renflouer leurs finances, certains villages se les arrachent, et ce, à l’aube de la légalisation des produits comestibles et dérivés le 17 octobre prochain.
«Je suis content», revendique Yvon Deshaies. «Demandez aux habitants de Louiseville, personne ne vous dira que ça n’a aucun sens, que ça pue», affirme ce maire de la communauté située en bordure de l’autoroute 40, entre Montréal et Québec.
En mars 2017, cet élu déclarait à la radio être en faveur de la légalisation du cannabis à des fins récréatives et qu’il souhaitait l’implantation d’une usine de production de cannabis dans sa ville de 7000 habitants. C’est chose faite.
Entre Montréal et Québec
Une famille montréalaise d’investisseurs est venue à sa rencontre quelque temps après sa déclaration publique. «Ils ne pouvaient pas bâtir une usine à Québec, ni à Montréal. Nous sommes juste entre les deux à Louiseville. Puis ce qui les a attirés, c’est qu’on a un bon réseau d’eau et d’électricité.»