L’Île Maurice: une destination de rêve

Ces sont mes cousins qui m’ont fait rêver petite, pour la première fois, à l’Île Maurice où ils habitaient. Pendant que je traversais mes hivers et cours grises d’école, ils couraient sur la plage, allaient chercher du poisson auprès des pêcheurs qui rentraient de leur sortie en mer. Ils avaient du sable dans les cheveux et du soleil dans les yeux, du bleu dans le cœur. Moi, je m’imaginais un éden de liberté et de bien-être.

En grandissant, l’Île Maurice est devenue dans la bouche des gens la destination touristique des riches. À travers les romans de Natasha Appanah, j’ai découvert un pays riche en histoire, pluriculturel et contrasté. Il me fallait me rendre là-bas et toucher du doigt ces multiples visages.

L’hospitalité mauricienne

Comme toute personne à l’aube de sa première fois, je suis arrivée candide à l’Île Maurice. Sans rien attendre. J’ai laissé le bleu du ciel et de l’océan Indien m’envahir, j’ai immédiatement été charmée par le chant des oiseaux, et ai retrouvé, face au rocher du Morne Brabant (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008), les tableaux que je me faisais enfant en écoutant les récits de mes cousins.

J’ai goûté à l’hospitalité mauricienne dans deux superbes propriétés à Flic en Flac, où une partie de ma famille a vécu, le Maradiva Villas Resort & Spa et le Sands Suites Resort & Spa.

Ces deux établissements savent marier à la perfection luxe, calme et volupté et prétendent à l’excellence avec élégance. Villa privée avec piscine, balcon sur l’océan indien, dans l’une, comme dans l’autre, je me suis abandonnée aux plaisirs balnéaires et au bien-être total. Ces deux bases merveilleuses et confortables m’ont permis de m’aventurer aux quatre coins de l’île.

Monts et vallées

Dans le Sud, je suis partie randonner dans les magnifiques Gorges de la Rivière Noire, découvrir à pied la Vallée des Couleurs avec ses strates pigmentées iconiques, ses daims et ses tortues géantes, et ai chevauché entre les filaos et sur la plage du Morne, aussi prisée par les kitesurfers.

Dans le centre de l’île, entre Curepipe et Floréal, je me suis extasiée devant la beauté de Trou aux Cerfs, ancien cratère de 300 m de diamètre et les points de vue grandioses qu’il propose. J’y ai emprunté un des nombreux sentiers pour me perdre dans une végétation luxuriante et admirer de beaux panoramas.

Capitale dynamique

Au Nord, Port Louis m’a fait découvrir un autre visage de Maurice. Plus industriel. Plus portuaire. Capitale grouillante, rongée par des travaux de construction, elle brasse une foule éclectique. J’ai aimé déambuler dans le marché et observer vendeurs et locaux venus faire leurs emplettes.

Plus loin dans les terres, le beau Jardin Pamplemousse m’a ravie sur une demi-journée dans sa nature venue des quatre coins du monde, et Cap Malheureux m’a séduite avec sa belle église au toit rouge, ses falaises découpées et son décor naturel qui servit d’arrière fond au roman Paul et Virginie.

Sorties en mer

À l’Ouest, j’ai aimé les plages de sable fin, les eaux peu profondes au bleu changeant et à l’Est, j’ai trouvé un paradis pour les sorties en mer. Depuis Mahébourg, je suis allée plonger près de la Pointe du Diable, je suis allée découvrir les cascades de La Grande Rivière du Sud-Ouest, et ai suivi les dauphins dans leur course jusqu’à l’Ile aux Cerfs.

Le soir, retour dans mon cocon d’intimité pour un dernier bain à la plage ou dans ma piscine. À moins que je ne prenne la direction du spa…

Richesse culturelle

Évidemment, Maurice est bien plus qu’une carte postale qui fait rêver. S’ajoute à la beauté de ses paysages une diversité culturelle unique qui, à mon avis, fait toute la richesse de l’île. Des indiens, africains, chinois et européens mêlent leurs traditions et religions.

On retrouve ce métissage dans une cuisine succulente et variée, une musique vibrante, des danses endiablées et envoûtantes, dans des religions et royances qui se côtoient tranquillement.

J’ai aimé découvrir Grand Bassin et observer les pèlerins venus y faire leurs prières, déposer leurs offrandes. Mosaïque de saris chatoyants, chevelures d’ébène, larges sourires et quiétude. Les immenses statues de Shiva (33 m de haut) ouvrent le passage vers un monde de spiritualité qui invite à la méditation et au silence. Le lac naturel est un lieu de recueillement où l’on se sent en paix.

Ailleurs dans l’île, je m’arrêterai devant des temples hindous, entrerai dans des églises où retentissent les chants. Ici, croyance et pratique se font dans la fête ou le calme et ne laissent pas le voyageur indifférent.

Anglais, français et créole

Produits de la mer, vanille, épices, sauce créole, fruits frais ornent les assiettes et dans l’ensemble, du camion de bouffe au restaurant, la nourriture est exquise. Les arômes et les saveurs régalent les papilles autant que les autres sens. Africaine, indienne, créole, d’influence européenne, on goûte toujours à quelque chose de nouveau et de délicieux.

Les couleurs, les vêtements, le comportement et les langues reflètent également les différentes influences de Maurice. On y parle aussi bien l’anglais que le français (héritage des deux grands groupes colonisateurs de l’île), et le créole court les rues et les chansons.

Le  «Sega», musique et danse traditionnelles créoles dans l’Océan Indien, est le résultat du métissage afro-malgache et européen. Superstitions, légendes et valeurs de chaque groupe éthique se superposent les unes aux autres ou cohabitent entre elles offrant une profondeur socioculturelle au voyageur.

Questionnements

Si je remarque le niveau de vie élevé de certains Mauriciens, je ne peux toutefois nier la pauvreté qui se juxtapose au luxe déployé pour les touristes.

Maisons plus que modestes, lutte pour le travail, obligation pour beaucoup de Mauriciens de jongler avec plusieurs emplois pour pouvoir subvenir à leurs besoins et offrir des études à leurs enfants… L’Île Maurice est une société à deux vitesses assez évidente.

Les Mauriciens avec qui j’ai pu discuter n’en gardent pas moins le sourire et la valeur du travail. «L’argent, on peut en gagner à condition de travailler et de ne pas rechigner à la tâche», me confie un chauffeur de taxi. Cela provoque des envies d’entrepreneuriat et des solutions d’entre-aide.

Si une génération accepte que son statut reste inchangé, elle lutte en tout cas avec énergie pour que la suivante ait une meilleure chance de s’épanouir. Même si cela veut dire travailler jusqu’à pas d’heure et prendre plusieurs transports en commun sur plusieurs heures pour se rendre à son lieu de travail et rentrer chez soi le soir.

Il y a aussi le facteur réseau qui joue son rôle. Selon qui on connait, on obtient du travail plus facilement, une place dans un hôpital ou chez un spécialiste plus rapidement…

Parmi les personnes que j’ai rencontrées, si certaines pensent partir ailleurs gagner un meilleur salaire, toutes sont profondément attachées à leur terre et ont à cœur de partager leur amour pour Maurice avec le visiteur.

En ce qui me concerne, il n’y a pas eu trop de travail à faire pour me convaincre. L’Île Maurice est un pays fascinant et magnifique qu’il faut prendre le temps, sur la durée, d’explorer.

Information

Y aller : Plusieurs compagnies aériennes proposent des vols avec une ou deux escales.

Se loger : Le Maradiva Villas Resort & Spa pour un séjour luxe et raffiné 5 étoiles.

Le Sands Suites Resort & Spa, 4 étoiles élégant, pour les familles et amoureux du calme.

Activités : Le Haras du Morne propose de très belles chevauchées sur la plage ou en pleine nature ainsi que de se baigner avec les chevaux.