En application des paragraphes 16(2), 16.1 et 20(2) de la Charte canadienne des droits et libertés, le ou la lieutenant.e-gouverneur.e du Nouveau-Brunswick doit être bilingue et capable de s’acquitter de toutes les tâches requises de son rôle en anglais et en français.
Voilà l’ordonnance rendue le 14 avril dernier par la juge en chef de la Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick, Tracey K. DeWare, dans le dossier Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) c. Le premier ministre du Canada et autres, 2022 NBBR 085.
Nomination inconstitutionnelle de la lieutenante-gouverneure
Dans son avis de requête, la SANB demande une ordonnance déclarant, notamment, que le premier ministre et la gouverneure générale du Canada n’ont pas respecté les obligations linguistiques constitutionnelles qui leur incombent.
Le premier en recommandant la nomination de Brenda Louise Murphy, une personne unilingue anglaise, au poste de lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick. Et la deuxième, en nommant cette personne unilingue anglaise.
Dans leur mémoire, les avocats de la SANB plaident, entre autres, que la Cour a le devoir d’intervenir en cas de nomination inconstitutionnelle.