Alors qu’octobre tire sa révérence me vient l’envie d’adresser une lettre à une amie. Une femme qui a marqué la communauté et le paysage littéraire franco-ontarien, Marguerite Andersen.
Chère Marguerite,
Voilà un an que tu nous as quittés. Un an sans t’entendre à la radio, sans te croiser sur un événement littéraire, sans te retrouver pour écrire et parler. Un an, c’est long.
Toi qui as parrainé des dizaines d’auteurs, qui a siégé sur je ne sais combien de jurys et qui a collectionné les prix littéraires, toi à qui on doit d’avoir «implanté» la nouvelle dans la culture francophone avec la revue Virages que tu dirigeais, toi dont on attendait impatiemment le nouveau livre, tu laisses un grand vide.
Je guette de loin la parution d’un article à ton sujet, d’une commémoration en l’honneur d’une grande dame, une féministe et une auteure prolifique. J’interroge les collègues sur l’attribution de ton nom à une école en hommage à ta production littéraire. Néant. Cela me déroute. Et me désole.