Les tarifs tous azimuts, décrétés par le président américain Donald Trump, annonciateurs d’inflation et de récession, ramènent l’économie mondiale et les relations internationales au 19e siècle.
En effet, Trump rêve de l’époque où les gouvernements se finançaient surtout par les droits de douane. Il imagine pouvoir commencer à réduire le gigantesque déficit financier du gouvernement américain (2 trillions $ sur des dépenses de 7 trillions $) au moyen des tarifs imposés aux produits importés.
Éventuellement ces produits importés seraient remplacés par les mêmes produits ou des produits semblables faits aux États-Unis. Le hic, c’est que les revenus de ces tarifs diminueraient en même temps que les importations.

Pas «réciproques»
Calculés selon une formule mathématique inutilement complexe qui se résume par «le déficit commercial des États-Unis avec un pays, divisé par ce que les États-Unis importent de ce pays», ces tarifs ne sont aucunement «réciproques». Ils ne sont pas basés sur les tarifs imposés aux produits américains, mais plutôt sur un calcul du déficit commercial avec chaque pays.
Certains pays exportent une bonne partie de leur production aux États-Unis, mais n’y achètent presque rien. Leur déficit commercial avec les États-Unis est donc énorme.