Suivre à la trace un travailleur de la construction grâce aux données GPS d’une application mobile afin de permettre à une intelligence artificielle d’évaluer sa performance: c’est une méthode de pointage qui a suscité la controverse en 2021.
Récemment autorisée par le tribunal administratif du travail au Québec, cette application pourra désormais être utilisée par les employeurs, pourvu que les employés se portent volontaires.
Lentement mais sûrement
C’est un des nombreux exemples par lesquels l’intelligence artificielle s’infiltre sans bruit dans la gestion des ressources humaines.
«Cela passe généralement inaperçu. Nous savons que beaucoup d’outils sont déjà implantés dans les milieux de travail, mais nous avons peu de données là-dessus. Même les travailleurs ignorent que leur employeur les utilise», explique Guillaume Pelletier, conseiller en éthique et coauteur d’une nouvelle publication de la Commission québécoise de l’éthique en science et en technologie (CEST), La gestion algorithmique de la main-d’œuvre: analyse des enjeux éthiques.
L’usage de l’IA s’avère plus visible dans certains emplois, comme les plateformes numériques, les centres d’appels, les secteurs manufacturiers et bancaires.