Face à la crise du logement à Toronto, l’une des catégories les plus impactées est celle des nouveaux arrivants. Or, dans l’esprit de certains propriétaires, nouveaux arrivants riment avec insolvabilité par manque de garanties. Dès lors, les abus prolifèrent sans pour autant avoir de recours efficaces à la disposition de cette population qui, dans l’urgence, accepte bien souvent ces pratiques contraires à la loi.
La mère des priorités pour un immigrant, lorsqu’il foule le tarmac de la Ville Reine pour la première fois, est d’avoir un toit au-dessus de sa tête. L’urgence est d’autant plus accrue lorsqu’il s’agit d’une famille avec enfants.
«Ce qui rend la tâche encore plus rude c’est la pression d’avoir un bail afin d’entamer d’autres procédures très importantes, comme l’inscription de mes enfants à l’école ou la demande de la carte santé Ontario. Ces deux démarches sont tributaires de la présentation d’un bail d’habitation ou une preuve de domiciliation», explique Meryem Fahssi, arrivée à Toronto avec homme et enfants en octobre dernier, en provenance du Maroc.
Pour rappel, limiter la location de logements à des gens qui n’ont pas d’enfants est illégal dans la province.
Jusqu’à un an de loyer d’avance requis
Or, sans un passé fiscal ni une expérience professionnelle au Canada, trouver un logement s’apparente au parcours du combattant.