Les hautes températures et des vents du Sud ont repoussé cette année la migration de nombreux papillons monarques, une espèce classée «en voie de disparition» par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).
Les retardataires auront du mal à traverser les 4000 km qui les séparent de leurs aires d’hivernage, au Mexique: le froid et la faim auront raison d’un certain nombre d’entre eux.
Le 27 octobre, les premiers monarques arrivaient au Mexique, une date normale selon le fondateur et directeur de Monarch Watch, Chip Taylor. Le problème est qu’au même moment, un nombre considérable de ces insectes étaient toujours en Ontario et sur la côte Est, dont des chenilles repérées près de Toronto le 26 octobre par le projet citoyen Journey North.
Les monarques retardataires ont des chances très réduites de se rendre au Mexique, notamment parce que «la floraison automnale est terminée dans beaucoup d’endroits», indique M. Taylor. «Le nectar et même l’eau sont rares sur leur trajet et les monarques ont besoin des deux» comme carburant pour leur vol de longue haleine.