Les manifs n’ont pas empêché l’adoption de la loi 57

1er décembre 2018
La plus grande manifestation du samedi 1er décembre, contre les revers infligés aux Franco-Ontariens, a eu lieu à Ottawa. (Photo: Martin Roy, Le Droit)
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 07/12/2018 par l-express.ca

La mobilisation pour restaurer le statut du Commissariat aux services en français et financer la mise en oeuvre de l’Université de l’Ontario français n’a pas ému le gouvernement conservateur de l’Ontario, qui a fait adopter sans modifications, jeudi, sa loi omnibus découlant de sa mise à jour économique et financière du 15 novembre.

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario se dit «profondément déçue que la voix des francophones de l’Ontario ait été ignorée, malgré des manifestations aux quatre coins de la province et des milliers d’appels aux députés provinciaux».

Amanda Simard bloquée

La députée de l’Est ontarien Amanda Simard, élue sous la bannière conservatrice, mais qui siège désormais comme indépendante, n’a pas pu s’exprimer en chambre avant le vote: il aurait fallu l’aval de la majorité.

«Je ne peux pas croire qu’en 2018 il faille encore lutter contre un gouvernement qui s’attaque de la sorte à nos institutions», a déclaré le président Carol Jolin.

Publicité
résistance franco-ontarienne
Amanda Simard

François Boileau au chômage le 1er mai

C’est le 1er mai prochain que le Commissariat aux services en français sera annexé, apparemment avec sa douzaine d’employés et son budget de près de 3 millions $, au bureau du protecteur du citoyen, l’ombudsman Paul Dubé.

Ce dernier, contrairement à François Boileau, qui a dit qu’il n’était pas intéressé à devenir ombudsman-adjoint, reste un agent de l’Assemblée législative, censé être «indépendant» du gouvernement.

François Boileau

L’Université dans les limbes

La Loi 57 ne comporte toutefois aucune mention se rapportant à l’Université de l’Ontario français, mais le financement de sa mise en oeuvre prend fin le 15 janvier.

Son recteur Normand Labrie vient d’ailleurs d’accepter le poste de président du Comité des programmes du Conseil de recherche en sciences sociales de l’Institut ontarien d’études en éducation (Université de Toronto).

Le gouvernement du peuple

Le premier ministre Doug Ford a dressé vendredi un bilan très positif de la session d’automne et des premiers mois de son administration, bilan dans lequel il n’est fait aucune mention de la francophonie, révoltée depuis le 15 novembre.

Publicité

«Le gouvernement pour la population de l’Ontario» – c’est ainsi que débutent la plupart des communiqués du gouvernement conservateur, quand ce n’est pas «le premier gouvernement pour la population de l’histoire de l’Ontario» – a lutté pour «faciliter la vie» des Ontariens, assure-t-il.

Le bilan de fin de session souligne une trentaine de réalisations ou d’interventions, principalement des réductions d’impôts, de taxes et de réglementations.

Le nouveau gouvernement conservateur estime avoir inauguré «une nouvelle ère de responsabilité financière et de respect pour le contribuable».

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur