Le titre m’a intrigué. Même dans sa traduction française, le roman s’intitule Boys don’t cry. Dante, un garçon de 17 ans, apprend qu’il est père d’une petite fille. Adam, son jeune frère, découvre qu’il est homosexuel et l’accepte tout de go. L’auteure m’était inconnue, mais Malorie Blackman m’a séduit à plusieurs égards.
Dante et Adam Bridgeman sont les narrateurs successifs de l’histoire. Comme l’arrivée d’une petite fille de dix mois dans la vie d’un garçon de 17 ans a de quoi le plonger «dans la mouise jusqu’au cou», c’est Dante qui a le plus souvent le crachoir.
On le suit d’une journée à l’autre, face aux affres de la paternité non désirée, d’une semaine à l’autre, face aux nouveaux sentiments qui s’éveillent en lui, d’un mois à l’autre, face au crime homophobe dont est victime son jeune frère.
Adam sait qu’il est gai depuis l’âge de treize ans. «En plus, je n’en ai pas honte du tout. Mieux encore, j’en suis fier.» L’homosexualité et l’homophobie sont explicites dans ce roman. Au début, on apprend qu’Adam a rencontré quelqu’un… «Quand nous sommes seuls, ensemble, il est extraordinaire. [Mais] je veux vivre ma vie en plein jour. Il veut que je la vive dans l’obscurité et le secret.» Le nom de ce petit ami n’est révélé qu’à la fin du roman et cause tout un drame…
La petite fille de dix mois se prénomme Emma. Avant son arrivée, monsieur Bridgeman, veuf, et ses deux fils partagent la même maison. Ils vivent côte à côte mais pas ensemble.