Quelque chose ne tournait pas rond dans le parti de Patrick Brown, que l’élection de Doug Ford a permis de réparer.
Non, ça n’a rien à voir avec des «inconduites» envers des femmes, très exagérées dans l’affaire Brown, encore introuvables chez Ford.
Ce qu’on apprécie maintenant, c’est que les conservateurs ontariens ont réaffirmé leur droit d’avoir un parti… conservateur. Pas un parti juste un peu moins libéral ou moins socialiste que les deux autres (interchangeables franchement), mais bien une véritable alternative à l’incontinence fiscale et aux lubies de Kathleen Wynne et Andrea Horwath.
Le parti de Doug Ford se nomme encore «progressiste-conservateur». C’est un accident historique: le NPD n’est plus «nouveau» non plus, et le Parti libéral de l’Ontario n’est plus «libéral» au sens français classique du terme («liberal» au sens américain moderne, oui). Au moins, le Parti PC (deux lettres qui réfèrent plus souvent, malheureusement, à «politiquement correct») peut revendiquer que plusieurs de ses politiques participent au «progrès» de la société, contrairement à bien d’autres idées de ses adversaires n’ayant de «progressistes» que le slogan.
Déficit
Le programme PC sous Patrick Brown ne promettait même pas un budget équilibré, au moment où les Libéraux se vantaient (mentaient, selon la vérificatrice générale) d’avoir finalement atteint le déficit zéro après 15 ans au pouvoir.