Les conseils scolaires laïcs s’inquiètent de la loi québécoise sur la laïcité

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Les statues Veritas (Vérité) et Ivstitia (Justice) adossées à l'édifice de la Cour suprême du Canada. Photos: archives l-express.ca
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Publié 17/10/2025 par Inès Lombardo

L’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO) craint que la Loi sur la laïcité de l’État du Québec – la «loi 21» – actuellement devant la Cour suprême, ne crée une brèche dans les droits à l’éducation de la minorité francophone au Canada.

Dans un mémoire déposé à la Cour, l’ACÉPO affirme que si la décision de la Cour d’appel du Québec – qui a validé l’application de la loi 21 aux écoles de la minorité anglophone – est maintenue, cela pourrait affaiblir le droit de gestion des écoles francophones hors Québec.

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Le président Denis Labelle et la directrice générale Isabelle Girard de l’ACEPO.

L’ACÉPO ne prend pas position sur la loi elle-même, mais elle redoute que cette interprétation permette aux provinces d’imposer un curriculum aux écoles de langue minoritaire qui ne tiendrait pas compte de leur autonomie de gestion et de leur particularité culturelle.

Cela irait à l’encontre des protections garanties par l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et de précédents jugements de la Cour suprême. L’ACÉPO a obtenu le statut d’intervenant pour faire valoir ses arguments devant la Cour suprême.

L’article 23 garantit le droit à l’instruction dans la langue officielle de la minorité (français ou anglais), là où le nombre d’élèves le justifie. Il accorde aussi aux communautés linguistiques minoritaires le droit de gérer leurs propres écoles.

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Le français de Mark Carney devant un comité?

Par ailleurs, le député conservateur Joël Godin demande au Comité permanent sur les langues officielles de se pencher sur l’usage du français par le premier ministre Mark Carney pendant ses apparitions publiques.

Radio-Canada a calculé que 17% du contenu de 59 discours de Mark Carney était en français. Le député croit que l’utilisation du français et de l’anglais devrait être plus proche du 50%.

Nouvelles mesures sur la sécurité

Le premier ministre a dévoilé récemment de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité au Canada et lutter contre la criminalité.

Le gouvernement entend réformer le Code criminel afin de durcir les règles pour les délinquants violents et récidivistes, avec des peines plus sévères et des conditions de libération plus strictes.

GRC
La Gendarmerie royale du Canada embauche. Photo: iStock.com/Margarita-Young

Le gouvernement investira également 1,8 milliard $ sur quatre ans pour embaucher 1000 agents de la GRC, améliorer la lutte contre la criminalité financière et augmenter l’indemnité des cadets.

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Des efforts seront aussi demandés aux provinces et territoires, aux municipalités et à la police locale pour lutter contre la criminalité, mais aussi sécuriser la population à travers la construction de logements, le soutien en santé mentale et des programmes pour les jeunes dits «à risque».

Un plan conservateur pour l’emploi des jeunes

Le ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de l’Emploi, Garnett Genuis, a présenté un plan pour lutter contre le chômage chez les jeunes.

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Garnett Genuis. Photo: Facebook

Le parti de Pierre Poilievre souhaite «libérer l’économie» en abrogeant notamment «les lois anti-ressources» et en réduisant les impôts et «la paperasse».

Il souhaite en outre réformer l’immigration (en abolissant, entre autres, le Programme des travailleurs étrangers temporaires), encourager les employeurs à construire des logements et réformer l’aide financière aux études.

Pour cette dernière mesure, les conservateurs ciblent les domaines d’études en demande plutôt que seulement les revenus. Les détails sur les secteurs prioritaires n’ont pas été précisés.

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Cette annonce intervient alors que Statistique Canada rapporte que le taux de chômage des jeunes entre 15 et 24 ans a atteint 14,7%, son plus haut niveau depuis septembre 2010 (hors pandémie).

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