Après avoir enquêté sur deux affaires, Hercule Poirot a le regret de dire qu’elles «constituent sans l’ombre d’un doute les deux meurtres les plus tristes que j’aie vus de toute ma carrière». Sophie Hannah campe ces deux assassinats dans La mort frappe aussi les gens heureux.
La romancière est la première écrivaine à qui les héritiers d’Agatha Christie (1890-1976) ont donné carte blanche pour écrire de nouvelles aventures d’Hercule Poirot, dont Meurtre à Kingfisher Hill que j’ai déjà recensé.
Meurtre à l’hôpital
Le 19 décembre 1931, Hercule Poirot et l’inspecteur Edward Catchpool (Scotland Yard) sont appelés pour élucider le meurtre d’un homme dans un hôpital du Norfolk (Est de l’Angleterre). Un second meurtre s’ajoutera une fois les deux enquêteurs arrivés sur place.
Tout au long du roman, on se demande si les éléments inventoriés relèvent de faits ou d’opinions, de commérages ou de spéculations erronées. L’ouvrage regorge de digressions pour planter le contexte des deux meurtres. Il en résulte des longueurs ennuyantes.
Les souvenirs abondent aussi et ils sont de drôles de créatures. Nous croyons qu’ils ont pris la poudre d’escampette, et soudain voilà que ces créatures resurgissent après avoir longuement rôdé dans l’ombre et érodé notre raisonnement.