Les arts et la culture sous-financés

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Publié 19/06/2017 par l-express.ca

Le manque de soutien de base pour le développement culturel francophone en Ontario décime les centres culturels et a causé une perte d’acquis importante, notamment dans le milieu de l’édition.

C’est ce que soutient l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario dans son Livre blanc sur les arts et la culture francophones en Ontario, écrit en grande partie par le consultant Éric Dubeau, ex-haut fonctionnaire du Conseil des arts de l’Ontario, mais qui est également un chanteur et musicien de renom.

Diffusé la semaine dernière, ce document donne cinq objectifs aux gouvernements du Canada et de l’Ontario, ainsi qu’à la communauté franco-ontarienne, afin d’appuyer l’industrie artistique francophone de l’Ontario dans son développement et dans son rayonnement.

Le président Carol Jolin estime qu’il faut «agir vite, car si rien n’est fait, le domaine des arts et la culture francophones en Ontario se retrouvera rapidement sur respirateur artificiel».

livre blanc

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Ces cinq objectifs sont :

– Soutenir les artistes et renforcer la capacité des organismes artistiques et culturels.

– Actualiser et étendre le réseau des lieux culturels francophones à travers la province.

– Favoriser le rayonnement des arts, de la culture et des produits culturels franco-ontariens.

– Faire du milieu de l’éducation un partenaire de premier plan de la vitalité culturelle de la francophonie ontarienne.

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– Pallier l’insuffisance de données sur le milieu des arts et de la culture francophones en Ontario.

«Aujourd’hui, le milieu artistique et culturel franco-ontarien est essoufflé. Les centres culturels ferment leurs portes et un grand nombre d’artistes gagne moins de 10 000 $ par an.»

La première des 40 recommandations du Livre blanc demande que le gouvernement de l’Ontario «se dote d’une coordination centrale (sous-ministre) responsable des stratégies et des mesures en appui au secteur des arts et de la culture francophones, pour tous les départements et toutes les agences de la province».

On exige aussi un financement de base d’au moins 50 000 $ par année à tous les centres culturels, et qu’on double le financement de base aux artistes et aux organismes culturels, de même que les budgets du CAO et des tournées.

Des stratégies et des politiques devraient aussi inciter le milieu scolaire et d’autres institutions à privilégier l’utilisation d’artistes et l’achat de livres franco-ontariens.

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Enfin, on réclame des enquêtes, recherches et autres états généraux pour pratiquement toutes les industries artistiques et culturelles.

En 2015-2016, quelque 80 organismes, regroupements et collectifs se sont partagé un financement de 2,8 millions $ de la part du Bureau des arts francophones du CAO. L’AFO calcule que depuis 2009, les octrois aux francophones provenant du CAO ont chuté de 22,8 %, alors que le budget d’ensemble du CAO a baissé de 3,3%.

Le CAO conteste toutefois ces statistiques. Selon la directrice des communications Kirsten Gunter, «les chiffres utilisés pour calculer la réduction de 22,8% n’inclue pas les subventions aux francophones par le biais des programmes bilingues» (plus de 600 000 $), ce qui porterait le total à près de 3,5 millions $, «un montant comparable à celui octroyé aux artistes et organismes francophones en 2009-2010».

AFO livre blanc arts culture

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