Les amateurs de musique préfèrent la simplicité

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On peut produire de la musique de plus en plus complexe. Pourtant, les mélodies des chansons les plus populaires sont plus simples qu’avant.
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Publié 19/07/2024 par Agence Science-Presse

Grâce aux nouvelles technologies, l’industrie musicale est maintenant capable de produire des sons de plus en plus complexes. Pourtant, les mélodies des chansons les plus populaires sont nettement plus simples qu’il y a un demi-siècle, selon une nouvelle étude.

La musique populaire a beaucoup changé depuis le milieu du 20e siècle. Autour de 1975, le new wave, le disco et le stadium rock ont pris de l’expansion, suivis par le hip-hop dans les années 1990. Le début des années 2000 correspond aussi à l’utilisation plus généralisée des logiciels permettant d’enregistrer et d’éditer la musique.

Mélodies plus simples

Or, ces changements ont eu un effet significatif sur les mélodies des chansons, ont noté des chercheuses du Royaume-Uni et du Danemark dans une étude publiée dans la revue Scientific Reports.

Les scientifiques ont étudié toutes les chansons qui ont atteint le top 5 du Billboard américain entre 1950 et 2023. Elles ont ainsi observé un déclin important dans la complexité des mélodies.

Par exemple, la quatrième chanson la plus populaire de 1953, I’m Walking Behind You de Eddie Fisher, utilisait plusieurs notes qui ne font pas partie de la clé musicale principale de la chanson, ce qui la rendait plus complexe.

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Au contraire, les couplets de la deuxième chanson la plus populaire en 2009, Poker Face de Lady Gaga, répètent plusieurs fois la même note, c’est-à-dire un si naturel.

Texture sonore et richesse des paroles

Les autrices insistent sur le fait que leurs résultats ne sont en aucune façon un jugement sur la qualité de la musique d’aujourd’hui.

Cela signifie plutôt que les goûts des amateurs de musique ont changé. Par exemple, ils s’intéressent peut-être moins à la complexité de la mélodie et davantage aux progressions harmoniques, à la texture sonore ou à la richesse des paroles, remarquent les chercheuses dans une entrevue au journal britannique The Independant.

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