Pour un gouvernement, créer une « réserve naturelle » ou une « aire protégée », c’est facile. Mais faire en sorte qu’elle soit vraiment protégée, c’est autre chose.
À travers le monde, jusqu’à un tiers de ces aires protégées ne le sont pas vraiment, selon une analyse coup-de-poing publiée en mai dans la revue américaine Science.
Pression humaine
Elles sont soumises à une «intense pression humaine»: urbanisation, exploitation pétrolière ou gazière, construction de routes, etc.
Une statistique d’autant plus troublante que, vu par l’autre bout de la lorgnette, les progrès semblaient significatifs: entre 1992 (signature de la Convention internationale sur la diversité biologique) et 2018, la proportion d’aires terrestres protégées (excluant les zones marines protégées) est passée de 9 à 15 %.
L’analyse ne surprend pas les experts du domaine, mais elle peut étonner le grand public, habitué à n’entendre que les annonces gouvernementales positives sur la création de telle ou telle nouvelle zone.