Que devient l’écriture lorsqu’elle quitte son carcan typographique pour investir de nouveaux espaces? Non ce n’est pas une dissertation, mais bel et bien la question qu’Yves Turbide, directeur général de L’Association des auteurs de l’Ontario français, posait aux dramaturges Anne-Marie White et Claude Guilmain, jeudi dernier à l’Alliance française de Toronto.
L’écriture vs la scène
Comme le disait le célèbre écrivain dramaturge français Jean Anouilh: «le texte, au théâtre, c’est encore ce qu’il y a de moins important. Ils n’entendent qu’une phrase sur deux».
Quelle influence le fait de passer à la scène peut avoir sur l’écriture? Tout dépend du texte, du metteur en scène, des comédiens. Rien n’est immuable au théâtre.
Pour Claude Guilmain, cofondateur du Théâtre La Tangente, compagnie torontoise de création: «la mise en scène doit être fait dans l’espace de création. Mettre la conception au service du texte».
Il donne l’exemple de sa pièce Requiem pour un trompettiste dans laquelle les décors ont mis en forme le texte. En revanche dans une autre de ses créations, American Dream, c’est l’inverse, le décors imaginé à la base n’était pas du tout le même à l’arrivée.