L’hiver au Canada, c’est évidemment la saison du ski, de la motoneige, du hockey. Mais c’est aussi la saison du pelletage, une activité presque élevée au rang de sport national.
Il y a longtemps que je voulais faire une chronique sur le pelletage. Ou plus exactement sur le verbe «pelleter» et sur sa conjugaison hors de l’ordinaire. La particularité de ce verbe, c’est qu’il y a une différence majeure entre sa conjugaison à l’oral et celle à l’écrit.
Pelter ou pelleter?
Spontanément, la plupart des francophones d’Amérique diront: «Il est tombé vingt centimètres de neige. Si je veux sortir la voiture de la cour, il va falloir que je pelte.»
En conjuguant le verbe à l’oral, à la première, la deuxième et la troisième personnes du singulier ainsi qu’à la troisième personne du pluriel, on entendra: «je pelte, tu peltes, il pelte, ils peltent».
Mais à l’écrit, c’est une toute autre histoire. Les dictionnaires et les ouvrages consacrés à la conjugaison nous apprennent que le verbe «pelleter» (un t) se conjugue sur le modèle de «jeter». À l’écrit, cela fait: «je pellette, tu pellettes, il pellette et ils pellettent» (deux t).