L’écrivaine américaine Joyce Carol Oates a publié près de soixante romans ou recueils de nouvelles, dont un Prix Fémina. Le Washington Post a déjà écrit que «lire Oates, c’est comme traverser un champ de mines émotionnel, être secoué au plus profond de soi par de multiples explosions».
C’est peut-être le cas dans certains de ses romans, mais pas dans son dernier recueil de nouvelles intitulé La Princesse-Maïs et autres cauchemars.
Il y a, bien entendu, des textes intéressants, voire palpitants. Deux d’entre eux mettent en scène des frères jumeaux hétérozygotes qui ne peuvent pas se blairer. Dans «Champignon mortel» et «Personnages fossiles», la nouvelliste décrit une parodie d’affection fraternelle. Elle oppose un être rachitique à un monstre athlétique pris au piège d’une relation amour-haine.
Dans la nouvelle «Personne ne connaît mon nom», une fillette réagit mal à l’arrivée d’un bébé sur qui toute l’attention/affection est braquée. Il y a un animal de compagnie qui est toujours nommé de la façon suivante: «chat gris à la fourrure vaporeuse comme du duvet de chardon». C’est plutôt un loup…
La première nouvelle donne son titre au recueil et s’étire sur presque 150 pages. On aurait pu en couper la moitié. La fillette de «La Princesse-Maïs, une histoire d’amour» a 11 ans et est subtilement kidnappée pour un sacrifice inspiré d’une légende amérindienne.