Plus petit pays de l’Amérique Centrale, abritant néanmoins quelque 6 375 000 habitants, le Salvador souffre encore d’une image de violence liée à la guerre civile et au terrorisme de gangs.
Pourtant, dans cet éden composé de 274 volcans, de superbes forêts tropicales, lacs verts et plages de sable blanc et noir, la vie se déroule normalement. De la capitale San Salvador aux villages de la Route des fleurs, les gens vaquent à leurs occupations, se retrouvent le soir pour manger des pupusas en terrasse, discuter, jouer de la musique et danser sur les places.
Un changement pour le mieux
Difficile de mettre des images sur les mots de Mauricio Barrios, le cofondateur d’Expédition Maya, qui me raconte que sur la Place Gerardo Barrios, où nous nous trouvons, a été perpétré en 1980 le meurtre de 50 citoyens soupçonnés d’appartenance communiste, alors qu’ils venaient rendre un dernier hommage à l’archevêque Oscar Romero assassiné.
Ce lieu a ensuite été déserté par la population face à l’envol de la violence commise par les gangs.
Aujourd’hui, assise sur les marches d’une bibliothèque ultra moderne et ouverte 24h sur 24 depuis le mois de novembre 2023, je regarde les touristes poser devant l’inscription colorée San Salvador, les enfants sauter dans les jets d’eau, les hommes dormir sous les branches d’arbres et les femmes palabrer, assises sur des bancs. La tranquillité semble être retrouvée.