Escapade sous le soleil mexicain: de Playa del Carmen à Cozumel

Mexique, Cozumel, Playa Del Carmen, Yucatan
Au parc Benito Juarez de Cozumel. Photos: Dominique Guillaumant
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Publié 02/01/2024 par Dominique Guillaumant

Pendant l’hiver, il est souvent tentant de planifier un petit séjour au soleil. Comment résister à une invitation d’aller au Mexique et plus précisément dans la péninsule du Yucatan dans la région administrative de Quintana Roo? Donc, direction Cancun avec transfert en navette pour Playa del Carmen, puis le traversier pour Cozumel.

Mexique, Cozumel, Playa Del Carmen, Yucatan
Playa Chen Rio.

Souvenirs d’une autre époque

Je connais déjà la région pour l’avoir visitée il y a une trentaine d’années. Playa del Carmen consistait alors en deux ou trois hôtels et en une rue principale bordée de quelques restaurants, commerces et habitations où on pouvait trouver le gîte. Je me souviens y avoir été réveillée au chant du coq.

La plage s’étendait à perte de vue et on pouvait y louer des hamacs pour la nuit. On en faisait vite le tour et c’est ainsi que j’avais pris un petit traversier pour aller voir ce qui se passait de l’autre côté sur l’île de Cozumel.

C’est là, dans la vieille ville de San Miguel, que l’action se trouvait de jour comme de nuit. Je ne l’avais quitté que pour retourner prendre mon avion à Cancun dans un bus rempli de locaux.

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Des musiciens sur la plage.

La traversée vers Cozumel

Cette fois, pour des raisons de logistique, mon voyage a commencé par un séjour à Cozumel et par l’embarquement sur le dernier traversier de la journée.

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Haut de trois étages, celui-ci peut accueillir des centaines de passagers. Sur le deuxième pont, il y a même un bar et une scène où se produisent des musiciens à certaines heures de la journée. Quel contraste avec la petite embarcation à moteur de mon souvenir sur laquelle nous étions une trentaine de passagers!

En trente ans, la ville de San Miguel s’est étendue, mais sa spécialisation en destination pour les croisiéristes ou encore les allers-retours d’un jour à partir de Playa semblent avoir limité son développement.

La plupart des visiteurs sont là pour une très courte période et on leur propose dès le débarquement une série d’activités organisées.

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Une épave en face du musée de Cozumel.

Une île riche en possibilités

Il faut dire que l’île a beaucoup à offrir comme de superbes plages sur la côte est comme Playa Chen Rio et Playa Bonita dont les énormes vagues font la joie des surfeurs, des sites mondialement reconnus de plongée sous-marine ou bien la zone archéologiques de San Gervasio permettant de visiter des ruines Maya.

Cependant, quand les activités de groupe, à des heures pré-établies, ne sont pas la formule choisie, le défi est alors de s’y rendre à titre individuel, car la ville n’a pas de système de transport digne de ce nom.

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Sculpture sur la promenade de San Miguel de Cozumel.
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Sculptures au parc Benito Juarez.

Difficile de circuler

Même un tour de ville en bus relève du tour de force. Alors qu’on peut voir un petit bus aux allures rétro sillonner les rues de la vieille ville, on apprend vite que celui-ci est réservé aux croisiéristes qui s’inscrivent avant même de débarquer de leur paquebot.

Pour les autres activités, si on veut les faire solo, il faut soit louer une moto ou une voiture, soit prendre un taxi qui coûte assez cher, car il doit attendre afin de ramener ses passagers en ville.

Les collectivos desservent bien quelques lieux comme les plages les plus importantes, mais encore faut-il les localiser et espérer y trouver d’autres passagers pour partager les frais.

Enfin, on voit bien des moto-taxis sillonner les rues de la ville, mais ils sont réservés aux habitants de l’île. Aussi, à moins d’avoir son propre moyen de transport, tout est fait pour encourager les visiteurs à se joindre à une activité de groupe. Ou encore, à les rabattre sur les taxis avec lesquels il faut souvent marchander, car ils ne marchent pas au compteur.

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Rue piétonne au centre-ville de Playa del Carmen.

À découvrir à pied

Parmi les choses accessibles à pied, il reste la promenade de bord de mer, le marché ouvert tous les jours et quelques parcs ombragés comme le parc Benito Juarez situé face à la mer et agrémenté de sculptures, dont certaines semblent directement sorties d’un spectacle du Cirque du Soleil.

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À ne pas oublier, un tour au musée aménagé dans un des premiers hôtels de l’île construit dans les années 30. Faisant partie de quatre attractions, le musée de Cozumel retrace l’histoire de l’île de la préhistoire à l’époque de la découverte par les Maya, puis les Espagnols vers 1518 avec la conquête et la colonisation qui ont suivi.

Le XIXe siècle et la période du développement économique grâce à la gomme et au tabac y sont aussi bien documentés.

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Des crocodiles du Chen Rio.

Un carnaval haut en couleur

Depuis cette période, Cozumel organise chaque année un carnaval dont le clou est le défilé sur l’avenue qui longe la mer. Selon les adeptes, l’événement, bien que plus petit qu’à Rio de Janero, vaut le déplacement.

Celui de 2024, qui célébrera sa 150e édition, se tiendra du mercredi 7 au mardi 13 février. C’est l’événement majeur organisé sur l’île.

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Costumes traditionnels mayas en ville.
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Des descendants des Mayas se reposant après un spectacle sur la plage. En arrière-plan: des traversiers.

Playa del Carmen en plein boom touristique

De retour à Playa del Carmen, c’est un peu comme si les rôles étaient inversés par rapport à ma première visite. La ville qui s’est étendue au moins au centuple. Son centre-ville est organisé pour les touristes et cherche à les satisfaire et à les retenir par tous les moyens.

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L’offre semble infinie en termes d’hôtellerie, de restauration, d’activités de loisirs, de divertissement et de bien-être tant de jour que de nuit.

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Une équipe nettoyant la plage et les algues.

Des hôtels qui envahissent les plages

Bien sûr, rien n’est parfait et on déplore voir les hôtels s’approprier les plages pourtant dites publiques. Ce qui restreint l’accès tant pour les touristes que pour la population locale. L’hôtel où nous restions n’avait même pas d’entrée sur la rue. Comme pour plusieurs autres, il fallait passer par la plage pour y accéder!

Il faut dire que là comme ailleurs, le niveau d’eau a monté au cours des dernières années. Quand on regarde les cartes, il est évident que les plages ont rétréci de quelques mètres ne laissant plus qu’une étroite bande de passage, surtout à marée haute, entre les chaises longues des hôtels et la mer.

Chaque matin, au lever du soleil et avant l’arrivée des touristes, des équipes commencent à nettoyer le sable doré très fin et à ratisser les algues qui envahissent progressivement le littoral.

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Les hôtels offrent des séances de massage sur la plage.

Un centre commercial à ciel ouvert

Les rues piétonnes avoisinantes sont en fait de vastes centres commerciaux à ciel ouvert où les propositions marchandes s’étendent sur des kilomètres. L’offre y est, en général, bien plus diverse et de meilleure qualité que celle que l’on retrouve à Cozumel.

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À retenir, si on veut rapporter quelques souvenirs ou cadeaux. Là comme partout ailleurs, tous les prix sont annoncés et parfois affichés en pesos et en dollars américains.

À quelques rues seulement de la section touristique, la ville reprend des allures plus typiques avec des maisons aux toits en corozo (feuilles de palmiers d’Amérique centrale et du sud) dans la tradition Maya.

On peut y retrouver une vie de quartier avec des petits commerces avec, entre autres, de la cuisine de rue servant principalement une clientèle locale.

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La murale de la bibliothèque Leona Vicario.
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Une murale sur un édifice résidentiel à San Miguel de Cozumel.

Murales mexicaines

Les murales mexicaines appartenant au mouvement artistique du muralisme mexicain sont célèbres.

Nées après la Révolution mexicaine de 1910, elles ont permis à des artistes engagés comme Diego Rivera et autres de peindre pour le peuple mexicain alors analphabète en lui présentant son histoire, sa vie, ses luttes à travers de larges fresques accessibles à tous.

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Celles de Cozumel et de Playa del Carmen sont plutôt à teneur décorative ou commerciale. Tandis que d’autres, le plus souvent situées dans les lieux publics, sont à caractère social et présentent la vie de tous les jours.

Le plus souvent graphiques et colorées, elles méritent qu’on s’y attarde tant aux murs des boutiques, des édifices que dans les parcs.

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