Le Programme spécialisé en arts fête ses 10 ans

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Les choux dansants, un groupe d'élèves de l'école Saint-Frère-André, ont dansé sur Love Killa de Monsta X. Photos et vidéos: Jessica Chen, l-express.ca
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Publié 07/11/2024 par Jessica Chen

C’était le premier événement de l’année scolaire du Programme spécialisé en arts de Toronto (PSAT) de  l’école secondaire catholique Saint-Frère-André, qui célèbre son 10e anniversaire. Les élèves ont lancé la saison 2024-2025 ce mardi 5 novembre, dans l’auditorium, avec un concert de la Toussaint qui a duré un peu moins de deux heures.

Plusieurs ensembles d’élèves se sont succédés sur scène, présentant les chansons et chorégraphies sur lesquelles ils ont travaillé avec leurs enseignants depuis la rentrée.

«C’était un programme qui comportait, à la base, des activités pour tout le monde à la fin de la journée», explique Noémi Parenteau-Comfort, l’une des deux coordonnatrices du PSAT.

«Cela a beaucoup changé au courant des années. Éventuellement, ça a pris la forme que ça a aujourd’hui, avec non seulement tous les cours qu’on offre, qui sont ouverts à tous les élèves de l’école, mais aussi un certificat de spécialisation qui est offert dès la neuvième année.»

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Soirée de lancement de la 10e saison du PSAT dans l’auditorium de l’école Saint-Frère-André. Sur scène: Abel Maxwell et les élèves chanteurs, musiciens et danseurs.
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Deux classes de musique de 7e année en concert.

La quatrième année du certificat

Il y a trois ans, l’école a mis en place ce certificat, un programme pour lequel les élèves doivent passer une audition, suite à laquelle ils peuvent choisir l’une des cinq concentrations proposées: musique, art visuel, théâtre, construction ou médias.

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Ce processus est moins un comité de sélection qu’un moyen pour l’équipe enseignante d’orienter l’élève intéressé dans la bonne filière.

« Il s’agit d’une entrevue pour tester l’intérêt de l’élève», indique Billy Boulet, directeur artistique du PSAT. «Le programme n’est pas vraiment élitiste. On ne ferme pas la porte aux gens.»

Les élèves du certificat se voient ensuite dispenser pendant 4 ans des cours sur leur temps hors-scolaire, pour lesquels ils obtiennent des crédits.

«Depuis qu’on a lancé le certificat, à chaque année il y a à peu près le double d’élèves qui s’inscrivent l’année suivante», se réjouit Billy Boulet. «Donc là, on est rendu avec une vingtaine de jeunes qui graduent avec le certificat.»

Francophonie en Fête, Bentway, Noémi Madeleine
Noémi Parenteau-Comfort (Noémi Madeleine) et Billy Boulet (cornemuse) en concert au festival Francophonie en Fête le 15 septembre dans le Bentway. Photo: archives l-express.ca

Des élèves qui poursuivent leurs chemins en art

Accompagné par l’équipe enseignante, l’élève développe aussi son propre portfolio, un atout pour celles et ceux qui poursuivent leurs études dans le milieu.

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«En graduant, tu finis avec un certificat spécialisé en arts et un portfolio, qui est souvent la porte d’entrée vers des chemins et des parcours après», indique Noémi Parenteau-Comfort.

«On a des élèves à l’École nationale de théâtre, au Conservatoire de théâtre à Ottawa. On a envoyé des gens en musique à Montréal, à McGill», se félicite Billy Boulet. «Donc on a des élèves qui poursuivent et qui réussissent très bien dans les disciplines.»

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Performance d’élèves inscrits au PSAT.
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Performance d’élèves inscrits au PSAT.

Un lien entre études et monde professionnel

Derrière les consoles de l’auditorium, ce sont des élèves qui s’affairaient à changer les couleurs des lumières qui éclairaient le spectacle de leurs camarades sur scène. Une mise en pratique de leur apprentissage.

«Nos techniciens son et lumière font un travail qui ressemble beaucoup à ce qu’un technicien professionnel ferait dans une salle», affirme Billy Boulet. «C’est vraiment quelque chose qui est important dans l’éducation de nos jours: on cherche beaucoup à faire le lien entre l’école et la vie après l’école. »

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Lancement de la saison culturelle

La soirée a aussi été l’occasion pour le PSAT d’annoncer ses événements culturels à venir.

Parmi les temps forts de la saison 2024-2025:

  • Le Festival «Quand ça nous chante», organisé par l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui réunira 350 jeunes artistes de l’Ontario francophone en musique, avec des spectacles pour grand public en soirée, les 6 et 7 février à l’auditorium SFA.
  • Le Gala des finissants du PSAT, le 23 avril, durant lequel des œuvres des élèves finissants des concentration «arts visuels» et «médias», ainsi que des récitals des élèves finissants de «théâtre» et «musique» seront présentées à l’Alliance française de Toronto.
  • Une soirée «Paint Night», le 15 mai, où adolescents comme adultes pourront explorer leurs talents cachés en peinture, une nouveauté du PSAT cette année.
  • Sans oublier les concerts de Noël, de Pâques et de la Pentecôte.

«On a vraiment une belle saison d’événements en français, par et pour les jeunes, mais aussi pour la communauté francophone du Grand Toronto», soutient Billy Boulet. «On invite toujours les gens à profiter de nos spectacles, mis sur pied par les élèves, en collaboration avec leurs enseignants, qui sont aussi des artistes.»

Rassembler la communauté francophone autour des arts

Et les élèves sont aussi de plus en plus amenés à montrer ce qu’ils font au-delà de l’enceinte scolaire, selon Noémi Parenteau-Comfort.

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«Par exemple, en septembre, on est allés à Queen’s Park avec nos élèves de chorale. Tous les ensembles musicaux, chorale et café chantant, ont été invités à la levée du drapeau franco-ontarien. On se fait souvent inviter à participer à des activités dans la francophonie torontoise, ce qui permet aux élèves de rayonner à travers la communauté.»

C’est une tendance amenée à continuer et à grandir, espère Noémi.

«On a un plan pour les prochaines quelques années de créer de plus en plus de liens entre tous les différents événements, comme le Salon du livre, l’Alliance française… Il y a plein de petites îles francophones à Toronto, et on veut vraiment essayer de voir si on peut, à notre propre façon, nous ramener tous ensemble, et créer des liens culturels, bâtir un réseau d’arts francophones à Toronto.»

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Performance d’élèves inscrits au PSAT.

Une 6e concentration danse?

Et lorsque l’on demande au directeur artistique sa vision pour les dix prochaines années du PSAT: « J’espère que l’école Saint-Frère-André va continuer de grossir et qu’on pourra peut-être ajouter des concentrations. En ce moment, on a musique, théâtre, arts visuels, médias, construction: c’est très vaste et varié. Mais j’aimerais peut-être aller un peu plus loin dans la danse, par exemple, et peut-être ajouter une sixième concentration.»

Le spectacle de la Toussaint s’est achevé avec quelques chansons de l’auteur-compositeur-interprète Abel Maxwell, pour lesquelles des ensembles de danse et de chant de l’école ont partagé la scène avec lui.

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